Oui je crois bien que dans 3 ou 4 mois ce sera fini et ce ne sera pas trop tôt ça ne peut pas aller bien plus loin.
Jeanne 29 octobre 1915 : rien ne passe vite comme les jours heureux.
Elle a dit a une personne par la rue qui lui demandait où était son Père Elle a répondu « Il est à la Guerre
Jeanne 28 octobre 1915 : Elle ne sait pas qu’il est si loin ce papa
Elle vient de me dire qu’elle donne une petite boite et une petite coubille à son Papa
Jeanne 27 octobre 1915 : plus ça va plus on voit de l’acharnement.
C’est vraiment bien embêtant que l’on te change maintenant et ça ne fait guère plaisir que tu retournes prendre la faction. Car c’est l’hiver et tu n’auras guère chaud
Jeanne 26 octobre 1915 : cette vie de misère ça ne peut durer.
Tu me dis que tu as un caleçon et tu penses toucher du linge. Mais il ne faut pas endurer froid et tâche de ne pas t’enrhumer.
Jeanne 31 juillet 1915 : mon cousin désespère de voir finir la guerre cette année
Les événements ne se prévoient pas à l’avance et ce sera plus tôt fini qu’on ne le pense
Jeanne 30 juillet 1915 : Ici comme là bas on vit des choses scandaleuses
C’est honteux quand même. Mais c’est la vie. Chacun la mène à sa guise, les uns bien, les autres mal. Mais tu peux être tranquille à ce sujet ne doute de rien car tu aurais tort ce serait des tourments inutiles.
Jeanne 28 juillet 1915 : Ne te laisse pas défournir d’argent
La preuve en est aujourd’hui qu’il voudrait l’argent qu’il t’a donne. Il ne l’a pas donné car tu as donné tout ce que tu gagnais
Jeanne 27 juillet 1915 : Rions plutôt de la folie des autres
C’est toujours avec un grand plaisir que j’apprends que tu ne vas pas trop mal. Ce n’est pas raisonnable de te tourmenter de la sorte
Jeanne 26 juillet 1915 : n’écoute plus les mensonges que l’on pourrait bien te dire
En attendant le grand plaisir de te lire et le plus grand de te voir car j’espère que ce sera bientôt