Recto
Moingt le 30 juillet 1915
Mon cher Simon
J’ai reçu tes lettres et je suis toujours
contente de te savoir bien portant. Mais
je vois que tu t’ennuie toujours.
Il faut bien espérer que ton tour de
venir et proche. Songe a la grande
joie que seras la notre de nous
revoir. Un an c’est bien long
et le temp dure certainement
mais je te prierais de ne pas
t’ennuyer de la sorte. Tout n’est
pas perdu. Puisque nous pouvons
encore être heureux a quoi bon
se tourmenter puisque cela n’a
vance a rien. Nous allons tous
bien pour le moment notre Zizou
se porte toujours très bien. Elle
est toujours bien drôle et
grandit beaucoup elle a 16 dents
Tu me demande de te répondre
au sujet de ton oncle ce qu’il
Centre gauche
peut m’avoir dit. Je t’ais écris le
19 et ma lettre s’est égaré puisque
tu ne m’en parles pas. Tu dois
bien aussi avoir reçue celle que je
t’ai envoyer après . Je te parles
assez clairement pour que tu le
comprennes et tu dois bien savoir ce
que c’est que tes propositions malhon-
nêtes. Je suis allée chez lui quand je
suis été ta femme. Et non pour être
la sienne en même temp. Je
suis a toi et c’est sans partage
J’attendrais ton retour. Et tu
me retrouveras telle que tu
m’as laisser il y a un an ta
Jannot qui t’aime toujours
comme a nos plus tendres amours
commes a nos promenades dans
les bois. Je ne les oublierais jamais
Notre Zizou n’est elle pas la
pour me les rapeler. Tu peux
vivre tranquille a ce sujet
je n’est nule envie de tenter
fortune ailleurs. La vie qu’il
ce mène partout et écoeurante
Centre droit
il est vrais. Ici comme là bas
on vit des choses scandaleuses
Je suis comme toi a me
demander dans quel siècles
nous sommes. Que de maris
qui reviennent et trouve leur
foyer bien garnis. C’est honteux
quand même. Mais c’est la
vie. Chachun Chacun la mène
a sa guise les uns bien les
autres mal. Mais tu peux
viv être tranquil a ce sujet
ne doute de rien car tu
aurais tort ce serais des tourments
inutiles. Enfin je veux bien espérer
de te voir le plutôt possible
afin de pouvoir parler de
vive voix et que tous malenten
du sois dissiper. Le temp me
dure horiblement. Et ce seras
avec un réele plaisir que je
verais vérais venir ce grand jour
Je suis allée voir tes parents
il travaillent beaucoup pour le
moment leur commerce
Verso
de vin ne va pas trop
mal . Nous sommes aller au
Théatre avec Joanny et ca
Claudia qui est devenue très gra-
cieuse. Ce n’était pas mal. On
jouait le Flibustier.
Je aussi trouver ta patronne
elle ma dit que Joseph son
mari était toujours a Milan
et n’allait pas mal.
En attendant le grand plaisir
de te lire recois mon cher Simon
les meilleurs bisettes de ta femme
qui t’aime est pense a toi
Jann
Tu donneras bien le bonjour
a tes camarades et je
regrette bien de n’avoir pu
voir ton ami. Ce serait été
un grand plaisir de parler de toi
tu me diras si tu as besoin de
quelque chose pour manger.
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