Le secteur est très disputé : bombardement intensif des cotes 250 et 254, les Allemands sont en position sur les pentes est de ces repères. Les hommes sont chargés de renforcer les organisations défensives. Les liaisons entre tranchées sont rendues très difficiles.
Retour sur le parcours de notre Poilu
La bataille des frontières est terminée, la victoire de la Marne marque le coup d’arrêt de l’avancée allemande et on est dans la « course à la mer », période où chacune des deux armées tente de déborder l’autre pour la contourner. Comme son nom l’indique, cette « manœuvre » se termine face à la mer, vers Nieuport, en Belgique, aucune des deux armées n’a réussi ; elles vont se faire face et vont s’enterrer pour près de quatre ans….
Publications « rétroactives »
C’est le rattrapage de 9 lettres de Jeanne et une de Simon pour l’année 1914.
Du nouveau sur le site
Nous avons eu la chance de pouvoir mettre la main tout récemment sur plus de 250 lettres de réponses de Jeanne à Simon. D’ici quelques jours, le site va donc se doubler des courriers de Jeanne, qui, parfois, vont éclaircir les propos de Simon. Il arrive que l’oncle écrive à la suite de Jeanne, sur la même feuille.
Défense de Baccarat du 22 au 25 août 14
La ville de Baccarat doit être gardée aux mains des Français, mais il faut évacuer les civils car les combats seront très intenses.
Recul de Sarrebourg vers Baccarat
Alors ce fut une retraite précipitée car on est déjà pris au flan par les boches. Les obus de 240 tombent comme grêle. On marche longtemps et on ne s’arrête que le lendemain après avoir passé la frontière. Ma compagnie est arrière garde pour protéger la retraite, on a quelques blessés. On est restés quatre jours sans ravitaillement. Pour seule nourriture, on n’a mangé que des fruits verts. La chaleur, la faim, la marche nous accablent. »
La bataille de Sarrebourg
L’ordre du jour du 20 août est clair : « Aujourd’hui reprise de l’attaque par l’armée, précédée d’une attaque de nuit sur les ponts d’Oberstingil et Goschning »
Cette reprise vise la ville de Sarrebourg qui doit être attaquée par la 1ère armée. Cette opération est menée en parallèle à la bataille de Morhange exécutée par la 2ème armée.
Avancée du 14 au 19 août
Le 16, le 38ème consolide la prise de Niderhof. Curieusement, les rapports ne font état que de 4 évacués. Ce jour est important car la frontière est franchie. Jusqu’à présent on était dans l’affrontement d’une « armée d’invasion ». Elle est repoussée sur son territoire, un territoire que l’on commence à reconquérir au moins dans ce secteur …
Le 13 août, on entend tonner le canon
Réalités sonores et bruits qui courent : cette fois l’ennemi est proche, moins de 20 kilomètres vers Ancerviller, le Bois des Haies, Neuviller, Badonviller. Paulin Bert entend tonner le canon et la rumeur court que certains régiments sont déjà décimés.
Mouvements du 38ème régiment d’infanterie
Le régiment prend le train le 5, et ils arrivent sans doute le 7 dans les environs d’Epinal, à Darnieules. Les troupes cantonnent dans les villages alentour. Paulin Bert parle d’un séjour de deux jours. Il est mis à profit pour faire des exercices de combat, de la marche par bonds, de la théorie sur les devoirs des sentinelles, les désertions ainsi qu’une « remise à niveau » des réservistes.