Recto
Moingt le 28 octobre 1915
. Mon cher Simon
. Je a viens de recevoir ta lettre
du 23 à l’instant il est 7 heures
du soir. Elle m’a fait un grand
plaisir d’aprendre de tes bonnes
nouvelles de santé. C’est bien embêtant
que l’on t’est changer de brancar-
dier. Ca allait trop bien. Il fallait
quelque chose pour contrarier. Espérons
que les évènements se hâterons et
nous aurons le grand bonheur de
nous revoir. Car de penser qu’il
fait froid et que tu es dehors me
met bien en peine. Mais peut-être
Centre gauche
ça se terminera plus vite que l’on
ne pense. Et que tu n’auras pas
à passer l’hiver où tu es car un
si grand branle ne peut durer
longtemp. Il y a trop de monde
en l’air. Et il y aurais trop de
misère. La fin de l’année nous
amèneras peut-être du change-
ment. Mon Cher Simon tu auras
bien plus de peine. Et plus de
misère. C’est vraiment ennuyeux quand
donc se commerce finira-il. Le temp
dure bien. Notre gosse se porte
toujours bien. Elle vient de me dire
qu’elle donne une petite boite et
une petite coubille à son Papa.
Et qu’elle l’aime bien. Elle ne sait
pas qu’il est si loin ce papa
qu’elle parle tant. Je t’ai envoyer
des cheveux dans une lettre du 19
et tu me dis ne pas l’avoir
Centre droit
reçu. Je t’en enverrais d’autre
c’est pour ça que j’ai mis les
5 fr en mandat. Heureusement que
tu as tout reçu en bonne état.
Je t’enverrais le cuir du rasoir mardi
Je vais chez toi demain je pense
qu ’ils sont tous en bonne santé
Je demanderais une petite boite en
fer je la mettrais dans le paquet
Je la ferais remplir de pastilles Valda
si c’est possible. Je sais que tu les aime
Si tu as besoin d’autre chose dis
le moi. ici il fait très froid. Il a
déjà geler fort. L’hiver est précoce
il faut que tout ce mette pour
vous faire la vie dure quand donc
cette fin viendrat-elle toujours comme
ont est las d’attendre sans rien voir
venir. Comme ont serais heureux
sans cette maudite guerre
Verso
Je vois plus d’autre nouveaux a
t’aprendre sinon comme toujours je
t’aime et le temp me dure de
te revoir de pouvoir te bisers bien
bien fort sur tes lèvres. Mille grosses
caresses de ta petite femme qui pense
à toi et attend impatiemment la
fin de la guerre pour revoir son
. Simon bien-aimé
. Jannot
Ma mère ma grand-mère
et ma tante t’envoie
un grand bonjour ainsi que ma
cousine
Bien le bonjour à ton
. copain
Laissez votre message