Zizou fait toujours sa petite polissonne ; aujourd’hui elle n’a cessé de courir, il y a pas moyen d’en venir à bout.
Jeanne 23 février 1918 : Tâche moyen de chasser ton cafard.
Elle parle bien souvent de son Papa ce soir elle t’a écrit une lettre, mon crayon passe un bien triste quart d’heure. Tu tacheras de lire ce qu’elle t’écrit.
Jeanne 25 janvier 1918 : Quel bonheur tout de même de penser que tu vas venir.
Mais ce n’est pas en janvier qu’il fait chaud. Vers toi il pleut. C’est bien embêtant quand même, toujours dans l’humidité. Et surtout s’il pleut où tu loges. Vivement que tu viennes ça pleut pas dans la maison du Zizou.
Jeanne 24 janvier 1918 : Tache moyen de ne pas tarder à venir.
Le travail marche assez bien, je vais finir un métier demain, je suis bien contente ça fera des sous à toucher.
Jeanne 22 janvier 1918 : quant au pain il n’est pas fameux.
Figure-toi que ce soir elle a vu deux femmes qui prisaient. Elle s’est demandé ce que c’était. Elle a bien fait rire ma mère. Elle peut bien faire comme ça elle aussi. Elle mettait son nez tout entier dans sa main puis elle
reniflait. J’aurais voulu que tu vois le coup d’œil.
Jeanne 21 janvier 1918 : Les mois passent et rien ne vient.
On se serait cru dans les nuages, on ne se voyait pas les unes aux autres. J’ai cru que j’avais les yeux crevés. Ils me font encore mal. Quel vilain temps.
Jeanne 20 janvier 1918 : Nous n’avons toujours pas touché de charbon.
Ma foi nous n’en avons pas souffert jusqu’à présent. Nous verrons ce que nous pourrons faire Puis il ne fait pas froid pour le moment.
Jeanne 19 janvier 1918 : Et toi mon Simon quand comptes- tu venir ?
Par hasard j’ai rencontré Joanny qui causait. Je suis été surprise car je ne savais pas qu’il devait venir. Figure-toi qu’il est arrivé le lendemain que Louis est parti C’est bien une guigne tout de même.
Jeanne 18 janvier 1918 : Vivement que tu viennes en perm.
La grand’mère Génie a beau se fâcher, elle ne peut en venir à bout. Zizou m’a dit ce soir qu’elle ne voulait plus me parler parce que je n’étais pas gracieuse.
Jeanne le 17 janvier 1918 : Décidément on ne sait plus comment l’on vit.
La boue a un peu séché, ce n’est pas malheureux. Je voudrais bien que vers toi il en soit de même. Car tu dois être bien mal dans cette humidité.
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