Recto
Moingt le 22 Janvier 1918
. Mardi
Mon Simon bien-aimé
Aujourd’hui je suis bien
contente j’ai reçu tes lettres du
16.17.18 courant avec un
grand plaisir de te savoir
en bonne santé. Quelle triste
vie tout de même les
jambes doivent bien te
faire mal de rester les pieds
mouiller. Quand donc que
cette guerre finira pour te
voir enfin revenir Que
c’est long Et que l’on
Centre gauche
est las de tant attendre
Toujours rien qui nous
fasse prévoir la délivrance
De notre coté rien de
nouveau. Zizou se très bien
quand au pipi c’est toujours
pareil Je t’assure que j’en
suis ennuyer tout de même
Je t’attends nous verrons quand
nous serons tous les deux
Figures-toi que ce soir elle a
vue deux femmes qui prisaient
Elle c’est demander ce que
c’était. Elle a bien fait rire
ma mère. Elle peut bien faire
comme ça elle aussi. Elle
mettait son nez tout entier
dans ça main puis elle
reniflait. J’aurais voulu que
tu vois le coup d’œil
Centre droit
Elle voit tout est entend tout
il ne faut pas la tromper
La santé est toujours bonne
quand au pain il n’est pas
fameux. Mais il ne faut pas ce
plaindre c’est comme ça. On
nous y tiens par le bout du nez
Comme toi je me demande
ce que ça feras. Attendons
on verras Nous ne pouvons rien
contre Espérons comme nous
l’avons jusqu’ici mais ça
fait rien il y en a bien assez
Le temp me dure a moi
aussi plus ça va plus ont
trouve la vie cruelle. Il faut
ce contenter de penser aux
sien où l’on pourrait être bien
heureux et bien tranquil
ensemble. Attendons ! voilà le refrain
Verso
Quand a ma Cousine elle ne va
pas mal. Quand tu viendras je te
dirais l’origine de son mal.
Quand a son frère il était bien
ennuyer de partir Car on y crève
la faim en Serbie et vilain
Ceux qui reviennent sont content
de ne plus y retourner.
Au revoir mon Simon en
attendant la perm ta petite
femme qui t’aime te bise
bien des fois sur ta bouche
Mille grosses caresses Mes
plus tendres baisers
Ta Jannot qui ne cesse de
penser a sont petit Poilu
qui va venir
. Toute a toi
. Janne
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