Cet argent rapporte le 10 du 100 et donne droit à un livret pour s’approvisionner à la société, Soit en épicerie, chaussures, vêtements, boucherie je crois. Et ce sera meilleur marché qu’ailleurs.
Jeanne 26 décembre 1917 : quelle pénitence tout de même un froid pareil.
Si tu l’avais vue courir. Mais la neige tombait beaucoup. Elle en était toute mouillée par les yeux le nez toute la figure. Pauvre petite Zizou voilà plus de huit jours qu’elle reste dedans.
Jeanne 25 décembre 1917 : souvent nous causons du Papa de la Guerre.
Et dire que nous allons commencer une nouvelle année avec pas plus de certitude d’être réunis que les trois années écoulées. C’est triste tout de même de vivre ainsi quelle triste existence que nous menons.
Jeanne 24 décembre 1917 : On ne voit toujours rien d’une fin prochaine.
Il fait clair de lune ce soir il va geler serré je crois il va pas faire bon. Les pauvres malheureux qui couchent dehors se rappelleront. Et toi mon Simon tu dois bien avoir froid aussi.
Jeanne 23 décembre 1917 : il y a beaucoup de lettres de perdues ces temps-ci.
Tu me dis que tu as touché un pantalon neuf. Et que tu as des poux quand même. Il doit y en avoir partout. C’est pour ça que tu ne peux t’en débarrasser.
Jeanne 22 décembre 1917 : Elle pense toujours à son papa de la guerre.
A demain mon Simon je t’écrirai mieux car ce soir j’ai les doigts gelés, il fait bien chaud à l’atelier aussi je trouve que la maison est glacée.
Jeanne 19 décembre 17: tu es toujours plein de poux.
Toi tu endures la misère. C’est tout ce que je vois. J’ai fait demander si l’on me trouverait un morceau de jambon vieux et cru je ne sais que t’envoyer pour te faire plaisir avec une boite de beurre ça changerait des conserves.
Jeanne 29 novembre 1917 : Les évènements tournent au tragique par ici.
Et si il faut fermer la bride pour le pain de quoi faudra-t-il vivre ça fait réfléchir tout de même. Vivement la fin de ce maudit cauchemar il y en a bien assez comme ça.
Jeanne 28 novembre 1617 : Il y a une boue épouvantable.
Notre Zizi est toujours en bonne santé, elle nous parle toujours de son Papa qui chantait « Barbelé ». Elle se rappelle bien. Le temps lui dure de le revoir ce Papa.
Jeanne 27 novembre 1917 : Tu me dis que ça bombarde fort.
Mon Simon je suis été bien étonnée quand j’ai ouvert cette carte lettre de voir « cher oncle ». J’ai cru à une erreur du facteur mais pas du tout. Les noms ne changeant pas. Tu as mis mon adresse. Je te la renvoie.
- « Previous Page
- 1
- …
- 5
- 6
- 7
- 8
- 9
- …
- 24
- Next Page »