Recto
Moingt le 25 décembre 1917
. Mardi
. Mon Simon Chéri
. J’ai reçu aujourd’hui tes
lettres du 20 et 21 dans une même
envelope. J’ai eu un grand
moment a lire je me suis bien
ratraper de n’avoir rien eu hier
Je suis contente de te savoir en
très bonne santé Et que tu tousses
un peu moins J’avais bien peur
que tu sois fatiguer. Vers toi
aussi il fait très froid que c’est
triste de penser que tu es
loin quand donc finira cette
séparation le temp me dure
bien, a moi aussi mais
toujours rien qui fasse
Centre gauche
prévoir la fin qui doit nous
réunir. Je te redis toujours la
même chose Mais c’est le seul
but que nous visons la fin
de ce cauchemard où depuis si
longtemp nous débattons Toujours
rien de cette fin. Et dire que
nous allons commencer une
nouvelle année avec pas plus
de certitude d’être réunis que les
trois années écouler. C’est triste
tout de même de vivre ainsi quelle
triste existence que nous menons
Espérons toujours nous n’avons
que cela. Nous sommes en
bonne santé nous aussi Zizou
mène sont petit manège
de petit diable Figures-toi quelle
se fait quitter ces galoches pour
ce chauffer les pieds elle en profite
Centre droit
pour se promener les pieds
nus alors ce soir je lui ai acheter
des pantouffles fourer. Je comptais
lui acheter un jouet pour le jour
de l’an les pantoufles sont plus utiles
comme c’est très cher ma foi ça
servira d’étrenne Puis les jouets
elle les casses tous. Nous verrons plus
tard ce que nous pourrons faire mais
pour le moment il ne faut pas
jeter l’argent a la rue. Tant pis je
regrette mais je ne puis faire davantage
sept f 50 de guêtres et 4 f 50 de pantoufles
ça va vite elle a étrenner les guêtres
aujourd’hui je ne puis te dire
combien elle était contente. Je
ne l’ai pas ra mener une autre fois
vers le médecin il n’y est jamais
est maintenant il fait trop froid
pour que je la decende en ville elle
gélerait bien mais courant
Verso
janvier je compte avoir quelques jours a
moi Peut-être feras-t-il meilleurs. Puis
tu viendras bien allors nous verrons pour
le moment c’est impossible Et ça ne
lui passe pas du tout Quena ton envoie
je suis été étonner de recevoir ça comme tu
ne m’en parlais pas je t’ai seulement
annoncer que je l’avais reçu j’attendais des
détails. Je compte faire des culottes pour Zizou
comme c’est très solide ça la fera trainer
longtemp J’ai bien penser que ça devait
avoir du mérite surtout dans le vilain endroit
que tu te trouves Merci bien tu es bien sage de
penser sans cesse a nous Nous aussi nous
ne cessons de penser a toi Et souvent
nous causons du Papa de la Guerre
Mille grosses caresses de tes deux gosses
qui t’aime et qui pense a toi
Je t’aime ta Jannot toute a toi
Pour toujours
mes plus tendres baisers et
mes plus douces pensées Moi aussi je
pense souvent a nos gentils petits coins
où nous avons été si heureux
Ta petite Nonot te bise bien fort sur ta
. bouche je t’aime Janne
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