Les permissions ne sont pas supprimées comme on le disait hier. Il n’y aurait que tout simplement un petit retard pour notre départ.
17 octobre 1918 : Méfie-toi de la grippe.
Si ta mère était atteinte par cette maladie il faudrait qu’elle soit soignée par une autre personne que toi. C’est dur ! mais il faut te dire que ta vie serait réellement en danger.
13 octobre 1918 : l’Autriche et la Turquie auraient accepté les 14 points de Wilson.
Tout de même … si ça pouvait finir bien vite. Quel bonheur petite femme … avec quelle joie nous reprendrions notre vie commune. En attendant ça tape toujours fort et le nombre des victimes augmente toujours. Vivement l’armistice … la Paix … la fin de tant d’horribles choses.
12 octobre 1918 : Espérons que nous aurons un fils.
Espérons que ça se passera bien et qu’il n’y aura pas de complications et que tout se passera bien.
6 octobre 1918 : il faut l’habituer tout de suite à être assidue et attentive aux leçons.
Rends-toi compte par toi-même qu’elle apprend, elle se fait grande, à son âge il y a des enfants qui commencent déjà à lire, il faut qu’elle rattrape le temps perdu.
27 septembre 1918 : De tous côtés ça barde, c’est le grand branle-bas.
Enfin espérons que tout se passera bien et que je pourrai aller embrasser ma petite femme et mes deux enfants, quand le deuxième sera né.
26 septembre 1918 : il faut avoir la peau dure pour ne pas crever à mener pareille vie.
Si je n’avais pas été brancardier hier j’aurais été certainement évacué, aujourd’hui ça va mieux, la fièvre est tombée il va falloir marcher comme les copains.
22 septembre 1918 : nous avons été relevés par des Américains.
Nous nous sommes mis en route et nous avons marché jusqu’à hier matin 9 heures que nous sommes arrivés ici. Je n’en pouvais plus, il y avait longtemps que je n’avais pas été autant fatigué.
Jeanne 20 septembre 1918 : quand donc auras-tu fini de mener cette vie de misère ?
Le temps me dure bien de te voir tranquille ici. Zizou vient de me dire de t’écrire de venir vite car tu es trop mal là bas.
Jeanne 19 septembre 1918 : Ma journée vaut mieux que leur vingt sous.
Mais je puis faire payer les frais de la sage femme, je n’y manquerai pas ; on n’a pas fait tant d’histoire pour te faire trotter donc ils peuvent bien payer.
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