C’est l’hiver malheureusement passer encore un hiver au front comme c’est pénible. Et toujours rien qui fasse prévoir un prompt retour.
Jeanne 19 décembre 1915 : aucun de ces beaux messieurs ne parle d’aller vous remplacer
C’est aux mêmes à faire tout le travail et encore malmenés mal nourris il faudrait que vous soyez contents. On est obliger d’écouter et de ne rien dire. Puisqu’il faut y subir Ce n’est pas ce que l’on pourrait dire qui avancerait à quelque chose.
Jeanne 29 novembre 1915 : et toujours point de fin
Le temp dure bien. Quand donc nous sera-t-il permis de nous revoir. Je suis bien impatiente de le savoir
Jeanne 28 novembre 1915 : ces choses qu’ils vous font faire pour le plaisir de vous voir souffrir.
Elle chante souvent sont papa qui est à la guerre elle parle souvent de toi. J’ai reçu ta broche et ta bague avant la lettre d’ailleurs j’ai répondu tout de suite
Jeanne 12 novembre 1915 : Je joins une enveloppe à ma lettre
Quel tourment de savoir que tu es si mal là-bas. Quand finira tout ce commerce tous les jours on entend parler de paix espérons que bientôt nous aurons le bonheur de la voir arriver cette paix tant désirée
Jeanne 10 novembre 1915 : Pour le travail j’attends que l’on me fasse appeler
Je te mets une enveloppe dans ma lettre et tu prendras la feuille qui est vide car le papier doit pas te gêner s’il est aussi rare qu’ici. Tout augmente.
Jeanne 9 novembre 1915 : Zizou parle souvent de son Papa de la guerre.
Je finis pour le moment le travail de couture que j’ai commencé je ne puis le laisser en plan. Je voudrais bien pouvoir gagner quelque chose pour pouvoir t’envoyer davantage. C’est trop pénible de rester le ventre vide. Ne te prive pas à ce point tant pis
Jeanne 7 novembre 1915 : ton père a fait venir du cidre
du cidre de normandie et il en vend quelques litres. Il fait bien ce qu’il peut mais les temps ne sont pas brillants
Jeanne 6 novembre 1915 : on parle de paix mais ça ne vient pas vite.
S’il veulent pas vous nourrir qu’ils vous renvoient et tout le monde sera content c’est dommage que ce soit si loin autrement je te ferais bien passer une goutte de notre vin il est bon
Jeanne 31 octobre 1915 : à force de le dire peut-être ça arrivera
Espérons que ce sera bientôt que nous aurons le grand bonheur de nous revoir.
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