Recto
. Moingt le 29 novembre 1915
. Mon cher Simon
J’ai reçu ta lettre du 25 et je
suis fort étonner que tu ne reçoives
rien de moi pourtant je t’ai écris
comme d’habitude. Et ce dois t’être
un retard comme d’habitude. Bien
heureux que tu sois en bonne santé mais
cette maudite guerre ne veux pas finir
pourtant ont commence rudement pas
ce lasser. Mais ont ne vois rien de clair et
toujours point de fin. Quel grand soulage-
ment le jour où l’on saura que ce seras fini
mais malheureusement rien ne fait prévoir que
ce sera bientôt. Le temp dure bien. Quand donc
nous serat-il permit de nous revoir. Je suis
bien impatiente de le savoir. Notre Zizou ce porte
toujours bien elle trotte toute la journée seule-
ment. il fait un grand vent et elle le craint beau-
coup elle ferme ces petits yeux et elle dit « ça fait froid »
Verso
Elle est toujours bien désagréable elle me dispute
maintenant . Mais elle parle souvent de son Papa
qui est à la guerre. Je travaille de 7 heures à midi
moins quart et de 1h 1/2 a 6 heures ½ ça a
changer d’heure. Mais au moins l’on mange
chaud. Et ça fait la moitié mieux. Ca commence
aller un peu mieux les pieds me font bien moins
mal. Ca travaille toujours fort souhaitons que ça
dure. Au moins ont seras un peu plus riche
si ont n’a rien plus. Nous ne savons toujours rien au
sujet du portait de mon frère et ça commence à ce faire
bien long aussi je commence à regretter la photo que
j’ai donner. Espérons que ce ne seras pas perdu. Ta mère
ma donner deux tricots de peau pour toi je t’en enverrais
un dans le prochain colis. Dis-moi si tu veux de l’argent.
Mon cher Simon quand donc finira ce maudit commerce qui
nous sépare le temp me dure énormément je regrette
nos beaux si tranquilement passé. Je t’aime moi aussi
et j’attends impatiement l’heureux jour qui nous réunira
En espérant toujours des jours plus heureux
reçois mon chéri de bien douces caresses de
ta petite femme qui t’aime et pense à toi
Mille grosses bises sur ta bouches
. Janno
Bien le bonjours a tes camarades
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