Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de lettres depuis le 5. Existent-elles ? Ont-elles disparu ? On ne le saura sans doute jamais.
On peut toutefois tenter de reconstituer le parcours de Simon à travers quelques documents : le journal de marche du 86ème régiment d’infanterie[1] nous aide un peu.
En effet, en l’absence du journal du 38ème, il faut s’intéresser à celui-ci car les deux fonctionnent en parallèle, ils forment la 49ème brigade appartenant à la 25ème division. Paulin Bert donne également quelques indications partielles
Secteur où opère le 38ème RI pendant la bataille des frontières (août 1914)
7 août-9 septembre (Réalisé à partir d’une carte actuelle)
Le régiment prend le train le 5, et iles soldats arrivent sans doute le 7 dans les environs d’Epinal, à Darnieulles.
Les troupes cantonnent dans les villages alentour. Paulin Bert parle d’un séjour de deux jours.
Il est mis à profit pour faire des exercices de combat, de la marche par bonds, de la théorie sur les devoirs des sentinelles, les désertions ainsi qu’une « remise à niveau » des réservistes.
Le 10 aout, il est donné l’ordre au 13ème corps d’armée de se porter sur la rive droite de la Moselle sur un front allant de Badménil aux Bois à Padoux puis Destord.
C’est une marche d’une vingtaine de kilomètres dans des conditions difficiles de chaleur. Un soldat du Chambon Feugerolles va mourir ce jour-là d’un coup de chaleur.
Les marches des jours suivants vont être moins longues, sans doute pour éviter d’épuiser les hommes avant les combats qui se rapprochent.
Le 12, la Meurthe est atteinte, le 38ème va sur Ménil, en arrière garde.
[1] Mémoire des hommes. 26 N667/1
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