Recto
Moingt 23 juillet 1918
. Mardi
. Mon Simon bien-aimé
Je n’ai encore rien reçu de toi
aujourd’hui décidément ça
marche bien mal. Je tire peine
Car ta dernière fo lettre faisait
prévoir que tu avais un bien
vilain moment a traverser. Il me
tarde de savoir comment que
tu auras pu t’en tirer Tout de
même ce n’est pas une vie.
Comme tu as du en voir
Je ne sais quoi penser Que
fais-tu où est-tu
De notre coté Zizou ce porte
toujours assez bien Elle s’habitue
un peu a la chaleur Elle retourne
manger Elle rattraperas sans
doute ça graisse. Elle a toujours
grande langue Elle ne cesse
Verso
de remuer ça doit être une
maladie de ne pouvoir rester
en place. Elle n’est pas
contente car l’on ne va plus
se promener Et souvent elle
demande si son papa ne va pas
venir bientôt. Comme je te
l’est dit l’estomac ma fait
mal aujourd’hui toute la journée
je suis rester au lit. Je vais faire
des économies car je ne peux
plus rien manger. J’ai un mal
de tête fou S’il faut rester comme ça
jusqu’à fin je n’ai pas fini
dans voir de crueles. Plus ça va
plus je suis fatiguer Je vais être
obliger de lacher le travail.
Je ne t’en mets pas plus long
Je ne vois plus clair Le cœur me lève
au revoir a demain le plaisir de
te lire Mes plus douces caresses
. Ta Jeannot pour toujours
. Janne
Laissez votre message