Recto
. Moingt le 13 mai 1918
. Lundi
. Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 8 mai avec plaisir de
te savoir en bonne santé. Mais
on vous a relever. Où vas-ton
vous mener. Les évènements qui
doivent nous aprocher de la
fin ne viennent pas souvent
Pourtant nous en aurions bien
besoin. Ici les bruits les plus
étranges courts. A ce qui parait
qu’a St Etienne ça menacerait
de je ne sais quoi Mais
tous les soldats ici sont
consigner. Il sans raconte
de toutes les couleurs. Où
est la vérité personnes n’en
sais rien
Centre gauche
La santé n’est pas mauvaise
Ce matin Zizou a eu une
indigestion mais ça na pas
été grand grand-chose Le
pain est si mauvais que l’on
ne peut attribuer a autre chose
les malaises que l’on éprouve
souvent si ça continu je crois
que ça nous feras lever la
jambe. C’est je crois ce que
cherche Cette bande de brigands
Vivement la fin de tout ca
on est bien fatiguer de tout
ce commerce. Et dire que l’on
ne voit toujours rien venir
on va encore rationner la viande
Si on ne peut plus rien manger
on se couchera au moins comme
ça qui dort dîne. Heureusement
que la viande chez nous est un
peu de reste Nous n’allons
Centre droit
pas en chercher souvent que juste
pour mettre des légumes
Espérons toujours l’espérance
fait vivre. Zizou réclame toujours
ca petite cruche. Mais j’ai
peur qu’avec la cruche elle
tombe dans l’eau. Sur la tribune
jai vu la citation de Marius Collay
C’est vrais qu’on ne le savait pas
Le temp aujourd’hui est assez
beau Ce ne serais pas dommage
qu’il fasse meilleur Le travail
marche assez bien Rien de
nouveau depuis hier
Au jour revoir mon Simon ta
petite femme qui ne cesse
de penser a toi te bise
bien bien fort mes plus
grosses caresses Mes plus
tendres baisers
. Ta Nonot
. Janne
Laissez votre message