Recto
Moingt le 28 Décembre 1917
. Vendredi
Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu avec un immense
plaisir tes trois jolies
cartes Mille mercis pour
tes vœux Comme toi J’espère
que l’année nouvelle amèneras
enfin ! la fin de notre
séparation si cruelle pour
nous qui attendons depuis
si longtemp. Je joint mes
vœux aux tiens. Et qu’ils
se réalisent bien vite Ma
penser et toute a toi Et
Centre gauche
Je ne cesse de désirer ton retour
qui doit nous rendre tout
notre bonheur
Je n’ai rien reçu de toi aux
dates du 22 et 23 ou sont
passé tes lettres. Elles auront sans
doute été confisquer par la censure
qui ne ce gêne pas pour les
mettre au panier. Tout de même
c’est terrible que l’on ne sois
pas libre de dire tout ce que
l’on veut. Vivement que ce com-
merce finisse. Notre Zizi est
toujours en bonne santé et
toujours polissonne. Je lui ai
montrer tes cartes. Elle a
trouver que c’était le Papa et
la maman qui étaient
dessus Mais elle n’y était
pas alors elle ma dit que
Centre droit
j’avais mauvaise façon
de me faire trainer a
patére comme je faisais sur
la carte. Elle a vite fait
des réflexions. Elle m’a dit
aussi que tu viendrais
Dimanche elle t’attend
avec impatience. Il fait
toujours bien froid et je
gèle pour t’écrire j’ai de la
peine a tenir la plume. Que
tu dois avoir froid toi moi
qui suis a l’abri je grelotte
Que dois-tu faire il me tarde
de te lire pour le savoir
Je t’ai parlé hier pour
la société d’Alimentation J’ai
fais comme les autres J’ai
verser il paraîtrais que ce
serais bien donc pourquoi
Verso
manquer l’occasion de pouvoir
faire quelque chose. Je deviens
ambitieuse moi aussi en pensant
a notre Zizou.
a demain mon Simon ta
petite femme qui t’aime
te bise bien fort partout
comme a la perm Je
pense que tu vas revenir
bientôt Mes plus tendres
. caresses mes plus doux
. baisers
. Ta Nonot pour toujours
. Je t’adore
. Toute a toi
. Janne
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