3 octobre 1914
Chère femme, chers parents et oncle
Je profite du temps que l’on me laisse pour vous
envoyer deux mots qui vous renseigne sur l’état de
santé de celui qui vous aime et pense à vous toujours.
je me porte toujours bien et en espère autant pour
toute la famille . Hier, je vous ai écris de m’envoyer du
linge. J’espère que vous aurez reçu la lettre et j’attend
une grande réponse le plus tôt possible . En attendant
de vous lire je vous embrasse tous bien fort. Votre mari
fils, neveu et frère qui ne désespère pas de reprendre sa
place auprès de vous au plus tot possible. Embrassez
tous bien notre chère Zizou pour son papa qui ne cesse
de penser à elle et attend toujours le moment bien heu
reux de pouvoir t’embrasser bien fort. Bien le bonjour
à l’oncle de la Craze et a mon patron si vous le voyez.
Simon Collay
Les deux derniers courriers sont écrits ( voir aussi la famille lui manque) sur des cartes fournies par l’autorité militaire. Elles sont accompagnées des mentions d’usage : pas d’information sur les lieux, les actions susceptibles de renseigner l’ennemi. La sanction étant la censure, la non distribution de la lettre.
Simon respecte les consignes et reste neutre, alors que dans une des lettres précédentes il parle d’obus, de craintes et fait allusion à des pertes humaines….
On constate, par ailleurs des lacunes de source : on apprend qu’il a écrit la veille alors que « notre » dernière lettre était du 29 septembre. C’est sans doute les limites de l’exercice.
La prochaine lettre sera datée du 11 octobre.
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