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( en haut à gauche : ( en haut à droite : ne te
t’aime presse pas pour me tenir
Simon) au courant j’ai le temps)
. 16 juillet 1915
. Ma femme
. Hier je n’ai rien reçu de toi, je ne t’ai
pas écrit non plus. Aujourd’hui rien encore.
Merci ! Je vois que tu ne m’oubli pas un instant
et je puis con me considérer comme un des plus heu-
reux. Je vois que tu as à cœur de ne pas me laisser
dans l’inquiétude et tu ne manque pas une
occasion de me prouver ton attachement. Encore
une fois merci. Peut-être est-ce la poste qui
égare les lettres c’est vraiment bizarre que ce
soit plutôt les miennes que celles de mes camara-
des. Enfin ! la vie est si bête et puis à quoi bon
tant user d’encre pour répéter toujours pareil.
Je suis dans l’inquiétude et j’ai tort : je n’en
doute pas un instant et je ne suis pas obligé de
savoir mot pour mot tout ce que tu fais et ce
que tu peux faire, mon meilleur c’est de me
livrer à ma destinée tant amère qu’elle soit
avec le plus de calme possible et en oubliant tout
le bonheur passé parce qu’il fait trouver le présent
bien maussade pour ne pas dire plus. Rien de
nouveau si ce n’est que mon frère Louis t’envoi
bien le bonjour et mille baisers à notre Zizou que tu
embrasseras bien fort pour moi. Ton mari qui
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