Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne le 16 octobre 1917 : la guerre sera vite finie, il reviendra.

16 octobre 2017 Laisser un commentaire

Je veux bien espérer que ton ton voyage se sera bien termineé.

Tout se met pour nous contrarier.

Recto
Mardi le 16 octobre 1917
.                              Mardi
Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta carte
de Corbeil. Je ne croyais pas
te lire aujourd’hui aussi
Je suis été bien contente
c’est si triste d’être ainsi
séparer. Je veux bien espérer
que ton ton voyage se seras
bien terminer et que tu seras
toujours au même endroit et
un peut tranquil. Pour nous
rien de changer hier nous avons
eu la pluie toute la journée
et cette nuit il a gelée un
peu le temp c’est bien éclaircit
et aujourd’hui il fait un beau
soleil. A cause que tu es parti
le temp seras meilleur c’est
toujours comme ça tout ce
met pour nous contrarier

 

 

Elle n’abandonne pas facilement ses idées.

Elle aime mieux son papa.

Centre gauche
Notre Zizou va toujours très
bien elle apelle son le petit mal
de ça joue « ça petite fleur » aujourd-
hui elle n’a cesser de me faire
des sottises pas une minute
elle n’arrête Elle aime mieux
sont papa, Mais la guerre
seras vite fini il reviendra
d’abord. Elle a vite trouver J’ai
fini son jupon ce soir Mais
ça ne lui fait rien Elle
aime mieux un cheval mécanique
qu’un jupon. Elle n’abandonne
pas facilement ces idées
C’est une vraies petite sans
cervelle. Tu as du en juger
quelle gamine.
Mon cher Simon tâche moyen
de chasser ton cafard rien
ne sert de désespérer nous
n’en serions pas plus avancer
après. Il faut espérer quand

 

 

Elle est peut- être plus proche que l’on ne pense.

Cette maudite guerre
aura bien une fin.

Centre droit
même. Nous n’avons que ça
pour tâcher de nous faire prendre
patience. Cette maudite guerre
aura bien une fin Elle est peut-
être plus proche que l’on ne pense
Ca ne peut pas toujours dûrer
Je ne compte toujours pas aller
travailler avant lundi prochain
Je n’est pas encore entreprit de
faire ma jaquette je ne sais
pourquoi mais ça me fait
de la peine de mis mettre
peut-être que quand elle seras
commencer ça iras mieux
Ma mère t’envoie un grand
bonjour  et me charge de te
dire de ne pas te faire du
mauvais sang. Soignes-toi
quand il t’est facile Et tâche
de conserver ta petite santé
que nous ayons le grand
bonheur d’être réunis et
en santé Nous ne pourrons
qu’être heureux

 

 

Jeanne regrette le départ de Simon.

Comme quand tu étais ici.

Verso
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui qui ne
cesse de penser a toi te
bise bien fort comme quand
tu étais ici mille millions
de bien douces bisettes et
mille grosses caresses de
ta Jannot toute a toi
Un caresse du Zizou
Tes deux gosses qui
pensent a toi
.    Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 15 octobre 1917 : C’était si triste de se quitter hier.
Jeanne 17 octobre 1917 : Il faut vivre dans l’espérance de jours meilleurs.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales