Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Démarche

La source

ma-jeannot-cherieElle est unique : l’ensemble des lettres de Simon, d’août 1914 à décembre 1918. Il y en a environ 250, il est donc évident qu’il en manque, que Jacques, dans sa découverte, est arrivé un peu tard…

Une partie était sans doute constituée de cartes postales qui ont probablement été vendues en tant que telles, sorties du lot. On sait que certains poilus peuvent avoir écrit entre 1000 et 1500 lettres. Nous en sommes loin mais notre corpus s’étend sur l’ensemble de la guerre.

Nous savons que Jeanne répondait aux courriers et que Simon lui renvoyait ses lettres par deux ou trois avec ses propres lettres. Nous n’avons que peu de ces lettres, mais nous les insèrerons dans les transcriptions, aux dates qui conviennent

Nous essaierons de remettre le contexte de la guerre, de localiser Simon, nous avons pour cela l’utilisation des journaux de marche des régiments, peut-être des journaux de tranchées, les choses arriveront au fur et à mesure de l’avancée du travail, des découvertes, des informations qui pourraient nous arriver de « l’extérieur » par les échanges possibles à travers ce site.

Nous avons toujours espoir de compléter, de préciser au maximum le quotidien de Simon et par voie de conséquence, de ses camarades…

La documentation complémentaire

Il existe tout un ensemble de « documents officiels » qui permettent de suivre les régiments pendant le conflit. Ils sont parfois à prendre avec précaution, selon les cas.

  • Les journaux de marche (Mémoires des hommes, journaux des unités), présents sur le site « mémoire des hommes ». Celui du 38èmerégiment ne commence que le 30 novembre 1914 et se poursuit jusqu’ au printemps 1919.

Il n’y aucun problème de lecture, dans ce type de document, les écritures sont soignées mais celui-ci a la particularité d’être tapé à la machine.

  • Un « L’historique du 38ème régiment »  (Numérisé et mis en ligne par A. Charbonnier), écrit après la guerre par le colonel Charpentier qui commande le régiment en 1919. On peut parler de résumé car la partie consacrée aux événements fait 14 pages, les 11 dernières donnent la liste des officiers morts au combat ; aucun homme de troupe n’est mentionné. Il se termine par la liste des décorations et citations reçues tout au long du conflit. Le récit privilégie les actes héroïques, les anecdotes. Son principal avantage est de donner des informations de lieux sur la période manquante, les 3 premiers mois de la guerre.
  •  Le journal de Paulin Bert, (transcrit par Jean Paul Bert et mis en ligne par « le chtimiste »), soldat du 38ème. Transcrit par un de ses descendants, il permet de se rapprocher des conditions de vie qu’a pu connaitre Simon. Cela peut permettre aussi de confronter les points de vue sur le quotidien, avec cette réserve de la différence entre le document intime et le document partagé. Le second a parfois tendance à minimiser certains aspects pour ne pas inquiéter le destinataire. Nous y reviendrons.

La méthode

Le choix a été fait de donner l’intégralité des textes, chacun se fera ainsi une idée de ce que peut être une correspondance en temps de guerre. Dans les ouvrages sur ce genre de document, on a tendance à ne prendre que ce qui sort de l’ordinaire : les moments de peur, de révolte, de souffrance.

On oublie la longueur des lettres, les répétitions, l’ennui qui en ressort. Il est vrai que la lecture en est parfois lassante : il ne se passe rien, on a parfois la sensation que la guerre est absente.

N’oublions pas que quelques centimètres carrés de papier sont le seul lien entre le combattant et sa famille, que les lettres sont l’objet d’attente : on surveille l’heure de la distribution, si elle est possible, la lecture est une cassure dans le quotidien, un moment d’évasion.

Il m’a semblé que garder l’intégralité des textes donnerait peut-être au lecteur une idée de ce que cela pouvait représenter pour ces hommes, à ce moment de leur vie.

Transcription des lettres à l’identique

Chaque lettre est photographiée, intégralement et transcrite à coté, intégralement aussi. La règle en vigueur pour ce type de travail est respectée : orthographe d’origine et passage à la ligne respecté. D’où une sensation parfois étrange, pour le lecteur, à cause de la cassure des mots ou de certains retours à la ligne. On peut à tout moment passer de l’original à la transcription.

Commentaires et précisions

Il y aura parfois des commentaires, des précisions de lieux d’action pour remettre Simon dans le contexte, montrer les déplacements successifs. Il y aura toujours la possibilité de revoir les lettres par dates, de passer d’une information à l’autre, magie de ce type de site et des clics de souris…

Nous n’en sommes qu’au début, internet permet l’échange, les remarques, les idées.

Donnez-nous votre avis, cela nous permettra d’évoluer, de préciser les choses et si vous connaissez la famille de notre « héros », nous sommes preneurs de toute information.

Nous vous en remercions par avance.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

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