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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 15 octobre 1917 : C’était si triste de se quitter hier.

15 octobre 2017 Laisser un commentaire

Ca a passé comme un songe.

J’avais le cœur bien gros.

Recto
Moingt le 15 octobre 1917
.   Mon Simon bien-aimé
.   Dire que cette permission
tant attendue est déjà passé
Ca a passé comme un songe
J’étais si contente de te savoir voir
près de moi après une si
longue attente que parfois
je ne savais pas ce que je
faisais. Ils nous faut
toujours vivre dans le souvenir
que ces quelques jours passent
sans trop savoir comment
C’était si triste de ce
quitter hier j’avais le cœur
bien gros moi aussi que
j’ai a peine vu la petite
bagarre qui c’est passé

 

 

 

Qu’importe le reste pourvu que tu ne sois plus si loin.

Nulle fin ne se dispose à venir.

Centre gauche
Cette maudite guerre ne
finira donc pas  Comme
nous tout ceux qui attendent
sont bien las de voir
que nulle fin ne ce
dispose a venir Pourquoi
attendons nous nous n’en
savons juste rien. Vivement
qu’il n’y est rien plus
a manger si nous sommes
malheureux au moins
nous serons réunis
Qu’importe le reste pourvu
que tu ne sois plus si
loin. Espérons quand
même que de jours
meilleurs nous sont réserver
Que nous aurons le

 

 

 

 

Que ça va être long que de jours à compter.

Moi j’étais trop triste.

Centre droit
grand bonheur d’être
réunis pour toujours
Zizou a pleurer presque
tout le chemin que je
t’avais laisser partir
Et aujourd’hui elle ne
cesse de parler de toi elle
croit que tu es aller a St
Etienne lui chercher un
cheval mécanique alors elle
t’attend mais hélas il faudra
quelle attende longtemp avant
de te revoir d’autre quatre
mois Que ça va être long
que de jours a compter
Nous sommes quitter
sans presque rien nous
dire avec chez toi ton
père était exalter et moi
j’étais trop triste je

 

 

C’est du papier de mon frère que j’ai trouvé dans ses affaires.

Tu seras peut-être étonné de mon papier à lettre.

Verso
descendrais jeudi les voir
tu seras peut être étonner
de mon papier a lettre mais
je n’en ai pas d’autre C’est
du papier de mon frère
que j’ai trouver dans ces
affaires
Au revoir mon Simon
ta Jannot qui t’aime
te bise bien fort en pensant
bien tristement qu’hier
tu étais ici Et aux douces
bisettes. Une grosse caresse
de ton Zizou
Tes deux chéries
qui pense a toi
.     Janne
.               Zizou

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Jeanne le 29 septembre 1917 : tu viendras vers les derniers jours de la semaine.
Jeanne le 16 octobre 1917 : la guerre sera vite finie, il reviendra.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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