Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne le 13 mars : Il y a trop longtemps que l’on attend.

26 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

C’est comme  une pierre dans un trou Il ne bouge pas

A quoi bon se déranger pour un abruti pareil

.               Moingt le 13 mars 1917
.                                            Mardi
.                Mon bien cher Simon
.                  J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
.           du 9 avec les lettres qu’elle contenait
ainsi que la lettre du Maire A quoi bon se
déranger pour un abruti pareil C’est comme
un pierre dans un trou Il ne bouge pas Ne
pense donc plus a cet animal. Tu as toujours
mauvais temp de la neige comme ça doit
être embêtant puis tu ne dois pas avoir
chaud non plus. Quand donc finira tout
ce commerce le temp me dure bien a moi
aussi Il y a trop longtemps que l’on attend
et rien ne vient c’est assez malheureux
Vivement que nous soyons réunis Je ne

 

Verso

Mais hélas il faut se contenter d’y penser

Elle pense souvent à son Papa

demande que ça Ce n’est pas une existence
de vivre ainsi. Notre Zizou se porte toujours
bien Elle pense souvent a son Papa Elle
se figure qu’il n’y a qu’a a aller a la gare
et qu’il viendrrat si c’était si facile que ça
ça vaudrait Mais hélas il faut ce contenter
d’y penser Aujourd’hui il n’a pas fait trop
mauvais il n’a pas plu c’est étonnant
Je t’envoi un colis de petit saucisson
et 2 boites de conserve Je t’enverrais du
fromage a part Au revoir mon Simon
ta Jannot qui t’adore te bise bien fort
sur ta bouche Je t’aime moi aussi
bien bien et le temp me dure bien de
voir finir la guerre pour reprendre
notre petite vie bien tous les trois avec
notre petit diable. Mes plus tendres
pensées et mes plus douces caresses
.      Je t’aime     Jane

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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