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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne le 13 février 1917 : Nous avons eu un peu de charbon pour cette semaine

20 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

J’y pense tout le temps il me semble t’entendre.

Tousses tu toujours ?

.                        Moingt le 13 février 1917
.                     Mon Simon chéri            Mardi
.                       J’ai reçu aujourd’hui ta carte lettre
.                      du 9 avec un immense plaisir de
.                    te savoir en bonne santé tousses tu
.                  toujours J’y pense tout le temp il me
semble t’entendre. Et le temp me dure bien
quand donc serons nous réunis. Notre Zizou ce porte
bien elle nous fait toujours des grimaces. C’est un
vrais diable c’est épouvantable Vivement que tu
viennes et que tu te fasses craindre un peu.
Nous avons eu un peu de charbon pour cette semaine
attendons on est jamais sûre de ce que l’on
peut avoir. Nous sommes bien logé avec notre
maire le premier cochon venu en ferais

 

 

Verso

La nuit ça regèle Mais on peut endurer

Il dégèle dans la journée

plus que lui avec son nez. Tu lui a écris
tu as bien fait. Il comprendra peut-être.
Toute la famille est en bonne santé il n’y
a rien de nouveaux. Il dégèle dans la journée
et la nuit ça regèle Mais on peut endurer
Je ne profite pas de la boue a midi je
porte toujours mon diner. Aujourd’hui nous
avons fait dix heures car il y avait pas de charbon
Mais l’on doit en rentrer demain. Nous avons encore
travailler dans le mouiller c’est embêtant sur le
ciment on a bien froid aux pieds Et toi as-tu
froid as-tu assez des chaussettes. En attendant toujours
tes bonnes nouvelles reçois mon Simon les plus tendres
bisettes de ta petite femme qui t’aime et ne t’oublie
pas un instant Mille grosses caresses
Une grosse bise du Zizou                        Mes plus
Ta petite femme pour toujours             tendres pensées

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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