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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne le 11 mars 1918 : Je t’écris tous les jours sans exception.

11 mars 2018 Laisser un commentaire

Cette lettre est datée du 10 mars, mais le jour de la semaine indique qu’elle a été écrite le 11, ce qui concorde avec le fait que le 10 il y a déjà un courrier envoyé. Nous avons donc choisi de la publier à la date du 11 mars.
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Vivement bien vivement la fin de tout ça.

La fin de la guerre serait bien utile.

.               Moingt  le 10 Mars 1918
.                                         Lundi
( en haut à l’envers : Ta Jannot/
toute a toi pour / toujours/ Janne)
.          Mon Simon Chéri
.    Ce soir j’ai reçu tes cartes du 5 et 6 mars
rien en date du 4. Et toi reçois-tu toutes mes
cartes. Je t’écris tous les jours sans exceptions
C’est rudement embêtant que la correspondance
marche si mal. Nous qui n’avons que ça pour
nous réunir un peu. Quand donc verrons-nous
la fin Et serons-nous a nouveau réunis nous
serions si bien tous les deux. Quel bonheur serait
le notre . Et dire qu’il faut ce contenter d’y songer
C’est bien dure tout de même Enfin espérons
Zizou se porte toujours bien Elle devient de plus
en plus méchante La fin de la guerre serait bien
utile Car au moins on pourrait la mettre a l’école
où elle ne pourrait pas faire ces quatres volonté
Vivement bien vivement la fin de tout ça.
Zizou ta écris une lettre elle ne veut pas me dire
ce qu’il y a dessus alors tu tacheras de la lire
Ici le temp est très beau il fait même chaud
dans la journée. Et dire que vers toi il fait
mauvais Si je pouvais t’envoyer un peu de notre
beau temp au moins tu serais moins dans le mouillé
Quand donc que j’aurais le bonheur de te soigner
Le travail marche très bien rien de nouveau a part
ça Je te parle plus de la petite affaire il n’y a
qu’a laisser faire ma fois tant pis Il faut bien le
prendre puisque ça y est tant pis Il faut ce
résigner C’est bien embêtant Encore si ça finissait
il n’y aurait que la moitié du mal. Je tache moyen
de ne pas y songer. Car je marone malgré moi
au revoir mon Simon Ta Nonot qui t’aime
t’envoi mille caresses et de bien gros bécots
ne te fais pas de mauvais sang Ce qui
me console il n’y a pas que moi bien d’autre
sont dans l’embarras mes plus tendres caresses

 

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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