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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 14 mars 1918 : Ils ont un culot ces gens là !

14 mars 2018 Laisser un commentaire

C’est la sortie des enfants mais il faudrait qu’il fasse beau.

Je crois qu’elle va me ruiner en chaussures.

.             Moingt le 14 mars 1918
.                                           Jeudi
.        Mon Simon Chéri
.   Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui C’est
sans doute encore un retard de la poste C’est
embêtant que la respondance marche si mal quand
donc serons enfin réunis Où nous n’aurons plus
besoin de nous écrire Le temp me dure bien Mais
hélas ! ça ne semble pas être là encore. Combien
nous faudra t-il attendre j’ai peur que ce sois
longtemp encore que cette vie et donc découragente
Et pour finir on nous met définitivement la
carte de pain. Ce soir on nous a aporter une feuille
pour inscrire les renseignements. Trois cents grammes
de pain ils se fichent de notre fiole. Quelle couche
que nous tenons Ceux qui ne font rien rationne ceux
qui travail. Ils ont un culot ces gens là Je crois
qu’a la fin on nous donneras des coups de triques
pour remplacer la nourriture. C’est comme ça nous
vivons dans le siècle de la bêtise, obliger d’y rester
Notre Zizou se porte très bien Elle trotte a merveille
elle use tant de galoche qu’elle peut Je crois qu’elle
va me ruiner en chaussure. J’ai commander un
patron pour lui faire ça robe une robe droite avec
un boléro Espagnol Je lui ferais ça la semaine
prochaine pour qu’elle l’est le Jeudi saint. C’est la
sortie des enfants mais il faudrait qu’il fasse beau
Des souliers neuf une robe neuve Zizou ne sauras plus
où passer. J’ai oublier de te dire que ton oncle a donner un
saucisson pour toi Veux tu un colis que veux tu avec. Dis le moi
au revoir mon Simon ta petite femme qui ne t’oublie pas un
instant te bise bien fort sur ta bouche et t’envoie ces
plus douces caresses en attendans des jours meilleurs
Ta Nonot rien qu’ a toi pour toujours   Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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