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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 9 novembre 1915 : Zizou parle souvent de son Papa de la guerre.

17 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Je ne voudrais pas que tu endures la faim.

La nourriture manque

.               Moingt le 9 novembre 1915
.        Mon cher Simon
J’ai reçu ta carte du 4 novembre c’est
toujours avec un réel plaisir que je lis que
tu es en bonne santé. Mais la nouriture manque
mais achète ce qu’il te faudra. Je t’enverrais ce
que tu me demanderas. Je ne voudrais pas
que tu endure la faim. Quand donc verrons nous
venir la fin de ce maudit cauchemard. Le temps
dure et l’on ne vois rien venir ont ne sais rien
de précis. Quand donc serons nous a nouveau
réunis. Le temps passe et c’est toujours la même
misère. Espérons que malgré tout la fin de l’année
nous amèneras du changement. Ca ne veux pas
être éternel. Ce serais bien trop malheureux
Mon cher Simon nous allons tous bien pour
le moment notre Zizou se porte toujours a
merveille et ce remue toujours bien. Elle a
grandit beaucoup ces temps-ci. Elle parle souvent
de son Papa de la guerre.

 

 
Centre gauche

Je voudrais bien pouvoir gagner quelque chose pour pouvoir t’envoyer davantage

C’est pour faire les
étoffes de laine.

Mon Simon je t’ai dit hier que je devais
aller voir du travail à l’usine de
la route nouvelle. C’est pour faire les
étoffes de laines. Ont retourne demander
toutes les bonnes ouvrières. Et j’irais
voir Samedi. Le travail qu’il y a à faire.
Et pour voir si je puis gagner
quelque chose. Je finis pour le moment
le travail de couture que j’ai com-
mencer je ne puis le laisser en
plan. Je voudrais bien pouvoir
gagner quelque chose pour pou-
voir t’envoyer d’avantage. C’est
trop pénible de rester le
ventre vide. Ne te prive pas a
ce point tant pis.
Mon cher Simon chez toi aussi
son tous en bonne santé
ton père ne vas pas trop mal
malgré qu’il ne fasse pas
beau. Il y a beaucoup de
brouillard ici Et la pluie
mais la nuit rarement
le jour nous sommes

 

 
Centre droit

Comme nous serons heureux si nous sommes réunis

Quel beau jour sera celui du retour

favoriser. Tu donneras bien
le bonjour pour moi quand
tu écriras au Louis et une petites
caresses de notre Zizou. Ma mère
et ma grand-mère t’envoie un
grand bonjour. Ainsi que ma
tante et ma cousine.
Mon Cher Simon il n’y a
pas d’autre nouveaux a
t’annoncer depuis hier. Simon
que je t’aime moi aussi
et le temp me dure de voir
la fin de ce commerce et
de le voir revoir quel beau
jour seras celui du retour
Comme nous serons heureux
si nous sommes réunis
Je t’aime et pense

 

 

Verso

En espérant toujours te lire en bonne santé

Je pense souvent
aux 7 jours

a toi. Je pense souvent
aux 7 jours comme ils ont
été vite passer quand même
En espérant toujours te lire
en bonne santé recois mon
chéri le plus douces caresses
de ta petites femmes qui
t’aime Mille bon baisers
ta Jannot pour la vie
Ja…

Tu donneras bien le bonjour
a tes trois camarades
pour moi et bonne
santé a tous

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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