Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 10 novembre 1915 : Pour le travail j’attends que l’on me fasse appeler

18 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Quel bonheur si ce que l’on dit est vrai.

Notre Zizou fait sa partie avec la brouette

.     Moingt le 10 novembre 1915
.         Mon cher Simon
.    J’ai reçu ta lettre du 5 et c’est avec
un grand plaisir que je vois que
tu te portes toujours assez bien.
J’ai reçu tes lettres que tu m’as renvoyer
Je suis bien contente que tu es reçu
mon colis. Ca fait toujours un peu en
attendant l’argent qui est en route. C’est drôle
je l’ai mis en même temp que le paquet et ce
n’est pas encore arriver. Espérons qu’il arrivera en bon
port aussi. Mon cher Simon notre Zizou se porte toujours assez bien
elle continu a courir les rue et a etre gamine aussi elle profite
beaucoup. Chez toi aussi sont en bonne santé. Ils ont rester quelques
jours sans rien recevoir du Louis Je ne sais s’ils ont reçu. Mais quand
tu lui écrira tu lui donneras bien le bonjour de ma part. Il n’y a
pas de nouveaux depuis hier nous avons assez beau pour aujourd’hui
notre Zizou fait ça parti avec la brouette que ton père lui a
acheter. Mon Simon chéri comme toi le temp me dure de voir
arriver cette Paix tant désirer. Quel bonheur si ce que l’on dit
est vrai. Que bientôt tous ce commerce va cesser. La grande joie

 

 

Verso

Tout augmente

Dis-moi bien ce qu’il te faut

d’être a nouveau réuni. Pour le travail j’attends que l’on me
fasse apeler je pense peut-être les premiers jours de la semaine
prochaine. Et ce ne seras pas de trop de pouvoir gagner quel-
que chose. ma mère soigneras notre Zizou Maintenant elle n’a pas
beaucoup de travail. Je t’enverrais ton chandail Samedi par la poste
ça iras plus vite. J’ai reçu ton paquet. Il est au complet. Une
autre fois ne paye pas le port ça te feras de l’argent pour toi. Ne
te prive pas. Dis-moi bien ce qu’il te faut dit-moi si tu veux les
gants. Je te les enverrais. Je pourrais te mettre le cuir à rasoir
et la boite de fer blanc. Mais je ne pourrais mettre le saucisson en
entier mais je t’enverrais un autre colis avant la fin du
mois. C’est pour ça dis-moi bien ce qu’il te faut. Je te mets une enve-
loppe dans ma lettre et tu prendras la feuille qui est vide car le papier
doit pas te gêner s’il est aussi rare qu’ici. Tout augmente. Je paye 35 sous les boites
de papier que je payais avant 22 sous. Mon cher Simon je t’aime
et je pense souvent à ces 7 jours que nous avons tant attendus et
qui ont passer si vite. Pourquoi être séparer ainsi nous qui ont rien
fait à personnes qui étions si heureux pourquoi ces tristes épreuves
comme c’est stupide. Mais n’est crainte tu retrouveras ta Jeannot
t’aimant bien comme tu l’as quitter. J’espère avoir le bonheur de te
lire demain En attendant reçois mon chéri les plus douces caresses de
ta Jannot qui pense a toi Mille grosses bises de ta petite femme
qui pense a son Simon et a nos beaux jours d’autrefois. Comme
nous étions heureux dans nos bois bien seuls. Une petite bises de
ton Zizou. ta Jannot des bois
Tu donneras bien le bonjour a tes 3 camarades.
.                      Une grosse bise

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Jeanne 9 novembre 1915 : Zizou parle souvent de son Papa de la guerre.
Jeanne 12 novembre 1915 : Je joins une enveloppe à ma lettre

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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