Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 9 mars 1918 : Les évènements ne sont pas bons.

9 mars 2018 Laisser un commentaire

Elle se demande quand c’est que tu viendras.

Elle t’attend toujours.

Moingt le 9 Mars 1918   Samedi
( à l’envers : Mille/gros/ bécots/ Janne )
.                  Mon Simon Chéri
.   Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui c’est sans
doute encore un retard de la poste ça marche tout de
travers. Demain j’aurais peut-être le bonheur de te
lire en bonne santé. Et que le temp seras un peu
meilleur Je le souhaite. De notre coté Zizou fait toujours
son petit diable. Aujourd’hui elle a essayer de ce
raser avec un couteau. Elle t’attend toujours Elle
se demande quand c’est que tu viendras. Elle aime
bien son Papa et ce papa ne ce fait pas voir
La santé est toujours bonne pour moi, rien de
nouveau, depuis hier Le travail marche assez
bien aujourd’hui on a reçu du charbon ça
feras du travail encore pour quelques jours.
Les évènements ne sont pas bons Des gens
de St Etienne et d ‘ailleurs venaient chercher du pain
a Montbrison On les a arrêter a la Gare on leur
a pris leur pain Et je ne sais ce que l’on a pu
leur faire a eux. Je n’ai pas su, Avec leur carte
il n’en ont pas assez mais pas de danger qu’ils réclame
il viennent en chercher ici. Ça fait qu’a Montbrison le
pain manque chez certains boulanger. L’ouvrier ce
bouffera le nez mais pas de danger qu’ils ce révolte
contre les oppresseurs. Il ne manque pas ici pour
le moment mais il ne faut pas crier Le temp
est toujours splendide. Il devrait bien faire comme
ça chez toi. Au revoir mon Simon ta petite
fenotte qui ne cesse de penser a toi te bise
bien fort sur ta bouche comme a la perme
si vite passer mes plus doux baisers mes
plus tendres caresses Ta Nonot qui t’aime

Vous pourriez aimer lire ...

2 mars 1918 : nous avons fait la grosse bêtise.
Jeanne 10 mars 1918 : J’ai le cafard la vie me pèse.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales