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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 8 novembre 1918 : elle sait que la guerre est finie.

19 novembre 2018 Laisser un commentaire

Recto

Mais il est bien pénible la nuit.

Le petit mami profite
bien.


Moingt le 8 novembre 1918
.                               Vendredi
.     Mon bien cher Simon
Je n’ai encore rien reçu de
toi. Je veux bien espérer que
tu auras fait bon voyage
et que rien de contrariant
ne te sois arriver. Il
me tarde de te lire pour
être renseigner a ce sujet
De notre côté tout va
bien le petit mami* profite
bien mais il est bien pénible
la nuit. Il dort jusqu’a
minuit puis le reste il le
passe a crier ou a teter
si ça continu ce ne seras
guère agréable. Il na

 

 

Nous n’aurons pas fini de crier.

Nous avons deux braves polissons.

Centre gauche
pas l’air d’être plus raisonable
que Zizou. Je crois a nous
avons deux braves polissons
nous n’aurons pas finis
de crier. Zizou ne fais plus
pipi au lit et c’est bien fini
je pense que ça ne rien reviendra
pas. Elle va bien elle aussi
elle t’attend tous les jours
elle crois toujours que tu
vas revenir demain Car elle
sait que la guerre et fini
c’est par elle que nous avons
su l’évènement de la suspensions
des hostilités  Quel bonheur si
la Paix pouvait se signer
et que nous soyons enfin
réunis pour touj  ours. Plus
de départ et rester si longtemps
loin l’un de l’autre Et
puis tu as grandement

 

 

Centre droit

Il faut bien espérer que la vie deviendra moins chère.

Vivement le retour.


besoin d’être soigner toi aussi
vivement le retour. Il faut
bien espérer que la vie deviendra
moins chère et que l’on
trouveras davantage a
se soigner. Car je crois que
nous sommes aussi aquiger**
l’un que l’autre.
Le temp ici semble s’être
remis au beau mais nous
avons eu une pluie battante
ma mère commençait a être
ennuyer car cette pluie abîme
bien les terres semer. Surtout
que ça pleuvait trop fort
elle n’était pas la seule qui
s’alarmait.
Je voudrais bien descendre
en ville demain car nous
n’avons plus de sucre
puis il faudrait bien des

 

 

On n’en finit jamais.

Verso
galoches pour Zizou. Enfin
toute sorte qu’il faut dans
une maison. On n’en fini
jamais. Je voudrais qu’il
fasse beau Car s’il fait
mauvais Je n’irais pas.
Au revoir mon Simon
J’espère te lire demain
et en bonne santé
c’est ce qu’il faut maintenant
pour attendre le retour
.    Mille grosses caresses
.    de ta petite femme
.    qui ne cesse de
.    penser a toi
.    Mes plus gros baisers
.    Ta Nonot pour toujours
.          Janne
.     Une bise du Zizou

 

 

—————————————————————————————

*mot familier de la Loire : petit enfant, bébé,  in REZEAU ( Pierre), Les mots des Poilus, ELIPHI, Strasbourg 2018, 980 pages, page 510

** mot familier de la Loire : en mauvaise santé, in REZEAU ( Pierre), Les mots des Poilus, ELIPHI, Strasbourg 2018, 980 pages, page 57

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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