Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 novembre 1918 : ce n’est pas encore que nous toucherons du charbon.

18 novembre 2018 Laisser un commentaire

Recto

Je t’avais promis de  t’écrire tout de suite.

Elle ne fait plus pipi au lit.


Moingt le 7 novembre 1918
.                                        Jeudi
.        Mon Simon bien-aimé
Je t’avais promis de
t’écrire tous de suite
mais Zizou qui ne cesse
d’être désagréable le plus
possible avait remplit mon
encrier d’eau. Juges. Je ne
pouvais écrire avec ça
Je suis été obliger d’attendre
que l’on m’en oport aport
d’autre. Depuis que tu
es parti elle n’a pas été
sage une minute Mais
par contre elle ne fait
plus pipi au lit. Je t’assure
que nous en sommes bien

 

 

 

Pour le moment il ne fait pas froid aujourd’hui il pleut.

Il fait un temps pénible.

Centre gauche
contentes. Car avec le peu de
chauffage il ne ferais pas
bon faire sécher la paillasse
cet hiver. Je crois que ce n’est
pas encore que nous toucherons
du charbon. Mais pour le
moment il ne fait pas
froid aujourd’hui il pleut
mais hier le temp était chaud
Zizou en était toute mouiller
Moi je n’en pouvais plus
tant il fait un temp pénible
Je ne vais pas trop mal mais
mes jambes fléchissent toujours
jamais j’aurais crû être si
a cale que ça Si j’étais seule
avec les deux petits jamais je
pourrais me tirer d’affaire
Heureusement que je suis bien
servie et bien soigner. Espérons
que rien ne viendras déranger
et que je pourrais guérir sans

 

 

 

Centre droit

Le petit mami se porte toujours bien.

C’est triste de toujours se
quitter.


accroc. Et vivement que ce
commerce finisse. Que nous
ayons fini de vivre séparer
C’est triste de toujours se
quitter Quand donc aurons-
nous fini de mener une vie
pareille. Espérons que les
évènements serons bons pour nous
et que ce commerce finira vite
Le petit mami se porte toujours
bien il a l’air de vouloir
bien profiter quoique il soit
frêle lui aussi. Je ne pense pas
qu’il soit gros lui non plus
Zizou dit au monde que sont
frère s’apelle Pierre Vachez
elle ne veut pas qu’il s’apelle
Collay c’est elle qui s’apelle Collay
elle ne comprend pas ça. Elle se
fache quand on dit le contraire. Hier
le robinet du tonneau s’en allait un peu nous
y sommes aller avec ma mère pour le janger du
temp Zizou a rangé la vaiselle d’un

 

 

J’ai peur que tu sois malade à nouveau.

As-tu trouvé vite les autres ?

Verso
côté du placar buffet. Puis elle s’y est mise
dedans. Nous l’entendions chanter et
on ne la voyait pas on aurais pas idée
d’aller faire concert dans un buffet
il faut s’apeller Zizou pour penser a ça
il a fallut la menacer du pique-feu
pour la faire sortir.
Et toi mon Simon as-tu trouver vite
les autres as-tu eu seulement
assez à manger. Il me tarde
de te lire. J’ai peur que tu
sois malade a nouveau.
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui ne cesse de
penser a toi te bise
bien fort comme je t’aime
Une grosse caresse du Zizou
.  Ta Jeannot tout a toi
.        pour toujours
.           Janne

 

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18 octobre 1918 : vivement que je puisse vous rejoindre.
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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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