Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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11 novembre 1918 : Le bruit court que l’armistice serait signé depuis ce matin.

22 novembre 2018 Laisser un commentaire

Il me tarde de savoir à quoi m’en tenir.

Est-ce vrai ?

.                          11 novembre 1918
.            Ma Jeannot chérie
.     Je t’écris comme hier du dépôt divisionnaire
Je suis en bonne santé et j’espère que la présente
te trouvera de même ainsi que nos deux enfants
que tu embrasseras bien fort pour leur papa
qui vous aime bien tous les trois et vous envoi
ses plus tendres caresses en attendant impa-
tiemment de pouvoir vous rejoindre.
.        Rien de changé pour moi depuis hier. J’attends
les nouvelles avec énormément d’impatience
Le bruit court que l’armistice serait signé depuis
ce matin. Ce n’est pas officiel. Est-ce vrai ?
Il me tarde de savoir à quoi m’en tenir. Ah !
bien vivement la fin de cette guerre maudite
la paix Ce que nous serions heureux petite
fenotte de reprendre notre vie commune avec
nos deux enfants. Notre fils se porte-t-il toujours
bien ? Et notre fille … Et toi ma Nonot. Il
me tarde d’avoir une lettre de toi … d’apprendre
de vos nouvelles. La grippe fait-elle toujours
des victimes. Méfie-toi ma femme … prends
des précautions … : continue les gargarismes et
la désinfection de la chambre avec l’acide [ …]
nique, la bouteille est sur la cheminée de la
cuisine. Soit très … très prudente car comme
tu nourris tu n’aurais guère de résistance a
une telle maladie qui sévi toujours pa[…]
.        Au revoir Mamour. Je ne t’écris pas plus
longuement pour aujourd’hui. Hier je voulais
me faire couper les cheveux je n’ais pas pu
non plus ce matin ce sera pour demain
Hier soir je suis allé au cinéma ce n’était
pas mal et ça nous a distrait un moment
Vivement que je puisse te lire. Vivement
que la guerre soit finie.
.         Ton petit mari qui t’adore et t’em-
brasse bien fort des millions de fois. Mille
bises à nos deux enfants. Bien le bonjour
à ta mère, à chez moi à toute la famille
.        Ton Simon tout à toi pour toujours
Je t’aime bien … bien … bien et te bise
de même.

—————————

Cette photocopie nous a été donnée tout récemment, malheureusement le bord droit est tronqué.Néanmoins elle est très précieuse de par sa date.

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Jeanne 8 novembre 1918 : elle sait que la guerre est finie.
12 novembre 1918 : ça y est ! l’armistice est signé le canon va se taire.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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