Recto
Moingt le 8 novembre 1917
. Jeudi
. Mon Simon bien-aimé
. J’ai reçu avec beaucoup de plaisir
ta lettre du 4 novembre. Je suis contente
que tu sois toujours en bonne santé
et que tu es peut être relever du mauvais
secteur où tu as été si mal. Quand
même ce n’est pas une vie toujours
d’être a la misère Toujours dehors.
Quand donc viendra-t elle cette fin
tant attendue où nous aurons le
grand bonheur d’être réunis quelle
joie de revivre ensemble bien près
bien tous les deux. Il faut ce
contenter d’y songer. Hélas !
Espérons que ça reviendra et
le plutôt possible. Le temp me
Centre gauche
dure bien a moi aussi Toujours être
séparer ça devient enrageant
Il faut ce résigner et toujours
attendre. De notre coté Zizou
se porte très bien elle fait toujours
ça petite madelon. Quand vient la
nuit elle ne veut pas s’assoir sur
une chaise Il faut que sa Grand
mère Génie la tienne. Et souvent
elle lui fait des sottises Ce soir la
grand lui a dit que puis que elle
lui faisait des sottises elle allait s’envoler
en paradis Alors Zizou est ennuyer
elle se demande comment qu’on fait pour
aller en paradis. Elle vient de me
demander si le papa y est aller
en paradis. Il n’y est pas pour
le moment en paradis le pauvre
papa Car son paradis serait
bien d’être près de nous pour
Centre droit
bien nous caresser. Mais Zizou ne
comprends pas. Il vaut bien mieux
Le travail aujourd’hui n’a pas
trop mal marcher mais je ne sais
si ça tourneras bien demain toute
la journée j’en doute un peu
Je m’ennuie là-haut Je voudrais
bien que Berger me fasse appeler
mais j’ai bien peur qu’il ne m’ai
oublier Je veux bien espérer que non
Le temp est froid ici un peu de
brouillard tu dois avoir froid veux-
tu un tricot quelque chose où des
chaussettes Les tiennes sont-elles bonnes
ne te gênes pas demande moi
ce que tu auras besoin. Je ne
voudrais pas que tu endures
c’est déjà assez de vivre ainsi
en homme des bois Je suis
toujours a me demander si ce
cauchemard auras une fin
Verso
Au revoir mon Simon bien-aimé
ta Jannot qui t’adore te bise bien
fort sur tes lèvres comme a la
permission si courte malgré quelle
est eu 3 jours de plus Vivement que
nous soyons réunis Combien nous
serions heureux encore. Mille grosses
caresses mes plus tendres pensées
Je t’aime toi tout seul
. sans partage
Ta Jannot toute a toi pour
. toujours. Ne tire pas peine
. je t’attendrais je ne t’oublie
. pas un instant moi aussi
. Ta Nonot toute a toi
. Nonot
. Une grosse bise a mon
. papa que j’aime bien
. Zizi
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