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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 8 novembre 1917 : Toujours être séparés ça devient enrageant.

4 décembre 2017 Laisser un commentaire

Quand donc viendra-t elle cette fin tant attendue?

Tu es peut-être relevé.

Recto
Moingt  le 8 novembre 1917
.                                    Jeudi
.  Mon Simon bien-aimé
.  J’ai reçu avec beaucoup de plaisir
ta lettre du 4 novembre. Je suis contente
que tu sois toujours en bonne santé
et que tu es peut être relever du mauvais
secteur où tu as été si mal. Quand
même ce n’est pas une vie toujours
d’être a la misère Toujours dehors.
Quand donc viendra-t elle cette fin
tant attendue où nous aurons le
grand bonheur d’être réunis quelle
joie de revivre ensemble bien près
bien tous les deux. Il faut ce
contenter d’y songer. Hélas !
Espérons que ça reviendra et
le plutôt possible. Le temp me

 

 

 

Centre gauche

Il n’y est pas pour  le moment en paradis le pauvre papa.

Elle fait toujours sa petite madelon.

dure bien a moi aussi Toujours être
séparer ça devient enrageant
Il faut ce résigner et toujours
attendre. De notre coté Zizou
se porte très bien elle fait toujours
ça petite madelon. Quand vient la
nuit elle ne veut pas s’assoir sur
une chaise Il faut que sa Grand
mère Génie la tienne. Et souvent
elle lui fait des sottises Ce soir la
grand lui a dit que puis que elle
lui faisait des sottises elle allait s’envoler
en paradis Alors Zizou est ennuyer
elle se demande comment qu’on fait pour
aller en paradis. Elle vient de me
demander si le papa y est aller
en paradis. Il n’y est pas pour
le moment en paradis le pauvre
papa Car son paradis serait
bien d’être près de nous pour

 

 

 

 

Veux- tu un tricot quelque chose ou des chaussettes ?

Tu dois avoir froid.

Centre droit
bien nous caresser. Mais Zizou ne
comprends pas. Il vaut bien mieux
Le travail aujourd’hui n’a pas
trop mal marcher mais je ne sais
si ça tourneras bien demain toute
la journée j’en doute un peu
Je m’ennuie là-haut Je voudrais
bien que Berger me fasse appeler
mais j’ai bien peur qu’il ne m’ai
oublier Je veux bien espérer que non
Le temp est froid ici un peu de
brouillard tu dois avoir froid veux-
tu un tricot quelque chose où des
chaussettes Les tiennes sont-elles bonnes
ne te gênes pas demande moi
ce que tu auras besoin. Je ne
voudrais pas que tu endures
c’est déjà assez de vivre ainsi
en homme des bois Je suis
toujours a me demander si ce
cauchemard auras une fin

 

 

 

Verso

Vivement que nous soyons réunis.

Comme à la permission si courte.

Au revoir mon Simon bien-aimé
ta Jannot qui t’adore te bise bien
fort sur tes lèvres comme a la
permission si courte malgré quelle
est eu 3 jours de plus Vivement que
nous soyons réunis Combien nous
serions heureux encore. Mille grosses
caresses mes plus tendres pensées
Je t’aime toi tout seul
.   sans partage
Ta Jannot toute a toi pour
.    toujours. Ne tire pas peine
.    je t’attendrais je ne t’oublie
.   pas un instant moi aussi
.   Ta Nonot toute a toi
.        Nonot
.   Une grosse bise a mon
.    papa que j’aime bien
.        Zizi

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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