Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 novembre 1917 : Ce n’est pas une vie d’être toujours au danger.

3 décembre 2017 Laisser un commentaire

Il me tarde de te savoir dans un meilleur endroit.

Toujours bien mal
placé.

Recto
Moingt le 7 Novembre 1917
.                                  Mercredi
.  Mon Simon chéri
J’ai reçu ce matin ta lettre du
3 novembre C’est toujours avec un
immense plaisir que je te lis en
bonne santé Mais toujours bien mal
placér Il me tarde de te savoir dans
un meilleur endroit. Ce n’est pas une
vie d’être toujours au danger. Quand
donc viendra f la fin de ce maudit
cauchemard Le temp me dure a moi
aussi Espérons quand même. Toujours
espérons, attendons c’est toujours le
même refrain. Il faut ce soumettre
et ne rien dire encore c’est cruel

 

 

 

 

Ce matin nous n’avons pas travaillé.

Le travail marche très mal.

Centre gauche
Zizou est toujours le même diable elle
ne reste pas longtemp sage. La poupée
est déjà bien machurer si elle n’est
pas morte quand tu nous reviendra
nous aurons besoin de la mettre a la
lessive pour que tu vois que c’est une
poupée Zizou se porte bien elle mange
toujours de bon apétit. Elle aime
toujours un bon petit canon de vin
Je crois que s’il venait a manquer
Zizou ferait bien la grimace. Elle
ne regarde pas qu’il est cher.
Le travail marche très mal depuis
lundi les transmitions ce dérange
tout le temp hier nous sommes
en aller a la nuit. Ce matin nous
n’avons pas travailler Et ce soir
nous y sommes aller a deux heures
ça a marcher jusqu’à 4 heures ½

 

 

Mais toi mon Simon combien tu dois  avoir froid !

C’est l’hiver quoi !

Centre droit
Puis il a fallu encore sans aller
c’est embêtant tout de même
demain nous n’irons qu’a hui
huit heures. C’est sans doute a cause
de la vie cher, que ça ne marche pas
Giraud n’a pas le sourir Il est plutôt
vert au milieu de tout ça Si tu voyais
ça gueule ce n’est plus le sourir de lapin
de garenne. Ça ne fait guère mon affaire
non plus. Ma journée n’est pas payer
comme la sienne. J’ai cru aujourd’
hui que nous aurions la pluis mais
il n’en a rien été nous aussi nous
avons beaucoup de brouillard Ce soir
il fait un vent frais. Ça fait un
temp bizarre. C’est l’hiver quoi !
Mais toi mon Simon combien tu
dois  avoir froid encore un hiver
a passé bien loin l’un de l’autre
où est notre ancien bonheur

 

 

Notre ancien bonheur vivement qu’il nous soit rendu.

C’est si loin déjà.

Verso
Vivement qu’il nous soit rendu nous
saurions bien l’apréciezr maintenant
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire a nouveau
Ta Jannot qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche Je t’adore et
ne cesse de penser a toi Mille millions
de bien douces caresses comme a la
perm du sais C’est si loin déja
Une grosse bise de ton Zizou qui ne
t’oublie pas n’on plus non plus
Mes plus tendres pensées
Ta Jannot toute a toi pour toujours
.   Tes deux gosses qui t’aime
.         Zizou    Janne
J’ai reçu les lettres que tu m’as renvoyer

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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