Recto
Moingt le 7 Novembre 1917
. Mercredi
. Mon Simon chéri
J’ai reçu ce matin ta lettre du
3 novembre C’est toujours avec un
immense plaisir que je te lis en
bonne santé Mais toujours bien mal
placér Il me tarde de te savoir dans
un meilleur endroit. Ce n’est pas une
vie d’être toujours au danger. Quand
donc viendra f la fin de ce maudit
cauchemard Le temp me dure a moi
aussi Espérons quand même. Toujours
espérons, attendons c’est toujours le
même refrain. Il faut ce soumettre
et ne rien dire encore c’est cruel
Centre gauche
Zizou est toujours le même diable elle
ne reste pas longtemp sage. La poupée
est déjà bien machurer si elle n’est
pas morte quand tu nous reviendra
nous aurons besoin de la mettre a la
lessive pour que tu vois que c’est une
poupée Zizou se porte bien elle mange
toujours de bon apétit. Elle aime
toujours un bon petit canon de vin
Je crois que s’il venait a manquer
Zizou ferait bien la grimace. Elle
ne regarde pas qu’il est cher.
Le travail marche très mal depuis
lundi les transmitions ce dérange
tout le temp hier nous sommes
en aller a la nuit. Ce matin nous
n’avons pas travailler Et ce soir
nous y sommes aller a deux heures
ça a marcher jusqu’à 4 heures ½
Centre droit
Puis il a fallu encore sans aller
c’est embêtant tout de même
demain nous n’irons qu’a hui
huit heures. C’est sans doute a cause
de la vie cher, que ça ne marche pas
Giraud n’a pas le sourir Il est plutôt
vert au milieu de tout ça Si tu voyais
ça gueule ce n’est plus le sourir de lapin
de garenne. Ça ne fait guère mon affaire
non plus. Ma journée n’est pas payer
comme la sienne. J’ai cru aujourd’
hui que nous aurions la pluis mais
il n’en a rien été nous aussi nous
avons beaucoup de brouillard Ce soir
il fait un vent frais. Ça fait un
temp bizarre. C’est l’hiver quoi !
Mais toi mon Simon combien tu
dois avoir froid encore un hiver
a passé bien loin l’un de l’autre
où est notre ancien bonheur
Verso
Vivement qu’il nous soit rendu nous
saurions bien l’apréciezr maintenant
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire a nouveau
Ta Jannot qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche Je t’adore et
ne cesse de penser a toi Mille millions
de bien douces caresses comme a la
perm du sais C’est si loin déja
Une grosse bise de ton Zizou qui ne
t’oublie pas n’on plus non plus
Mes plus tendres pensées
Ta Jannot toute a toi pour toujours
. Tes deux gosses qui t’aime
. Zizou Janne
J’ai reçu les lettres que tu m’as renvoyer
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