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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 8 mai 1916 : vivement que la fin de la guerre vienne

8 mai 2016 Laisser un commentaire

Recto

Notre  Zizou se porte bien aussi

Nous somme en bonne santé

.       Moingt le 8 mai 16

.       Mon cher Simon

.  J’ai reçu ta lettre du 4 mai merçi
de tes petites fleurs. C’est avec un immense
plaisir que j’aprends que tu as reçu
le colis en question en bon état j’avais
grand peur qu’il reste en route. Mais
par bonheur qu’il c’est hâter d’arriver
Tu l’as trouver bon j’avais fait mon
possible pour cela. Je t’en enverrais un
autre puisque ça te convient. C’est bien
préférable au boites de conserves et ça change
Nous somme en bonne santé depuis hier
mais il n’y a pas de Louis d’arriver il
doit attendre que tu viennes aussi.
Ce serais grandement préférable. Notre
Zizou se porte bien aussi elle continue
a mener son petit manège et faire

 

 

Centre gauche

Sa langue marche toujours bien

Elle va t’en raconter long

la polissonne. Ca langue marche toujours
bien Aussi gare quand tu viendras
elle va t’en raconter long. Si tu
pouvais venir bientôt comme je serais
contente. Tu me dis de ne pas avoir peur
des Zeppelins. Je sais très bien qu’ils se
hasarderaient pas a venir jusqu’ici mais
j’ai penser a eux quand même. Et surtout
a la frayeur que j’aurais car tu sais j’aurais
peur avant de les voir. Si j’étais au front
je pourrais y rester longtemps pour gagner la croix
de guerre. Et encore il faudrait qu’il ne fasse
jamais nuit. Le jour tout va bien. Heureusement
que je couche avec ma mère et Zizou autrement
je ne serais guère fière plus ça va ([uo] plus
j’ai peur. Espérons que ça passeras avec
le reste. Et vivement que la fin de la
guerre vienne. Tout le monde l’espère en
sptembre a ce qui parait que ça ne peut
pas aller plus loin tant mieux je la

 

 

 

 

Centre droit

Les journaux  annonce la reprise de la bataille de Verdun.

Ca reprend pire que jamais

voudrais bien tout de suite moi. Quand
donc laisseront nous derrière cette cet affreux
cauchemard. Espérons quand même au
beaux jours. Les journeaux  annonce la reprise
de la bataille de Verdun. C’est affreux de voir
toutes ses choses là. Ca reprend pire que jamais
comme ils doit en rester sur le carreaux de ces
pauvres diables qui font tant faute chez eux.
Tu me dis que vous-etes au village mais
quel village de quel côté je serais curieuse de
le savoir. Je suis allé ce matin au cimetière
je suis allé voir ta tante. J’ai ranger comme
j’ai pu j’irais un dimanche car ont ne doit
pas y aller souvent ranger maintenant
Nous avons toujours la pluie pour changer
J’espère bien que tu as le soleil. C’est trop
embêtant d’être mouiller puis ça n’amène
rien de bon. Je pense pas travailler
de quelques jours la matière manque
je te ferais un autre petit roti puisque
tu l’aimes

 

 

Verso

Je pense te revoir bientôt Je t’aime

A demain mon Simon

A demain mon Simon ta Jannot qui
t’adore t’envoie ses meilleur bisettes
et de bien douces caresses en pensant
aux 6 jours passer et avenir car je pense
te revoir bientôt Je t’aime
Ta Jannot qui te bise sur tes
lèvres      Jannot
Ton ami Courtial et cuisinier
donne lui bien le bonjour
pour moi

 

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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