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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 mai 1916 : Comme toi je suis bien lasse de cette séparation.

7 mai 2016 Laisser un commentaire

Recto

Sa permission était renvoyée à quelques jours

Ta santé est toujours
bonne.

.         Moingt le 7 mai 1916

.         Mon cher Simon

.        J’ai reçu ta petite carte aujourd’
huit avant d’aller chez toi c’est
toujours avec un immense plaisir
que je vois que ta santé est toujours
bonne. Mais le cette maudite guerre
ne veut pas finire. Nous sommes aller
chez toi dans toi dans l’espoir de voir
tonton Louis. Mais il y avait seulement
une carte disant que sa permission
était renvoyer a quelques jours c’était
grand dommage car ta mère avait
préparer une bonne poule. Il y
avait un bouillon excellent. Et des
petits poids au lard avec des oignons
Tu vois le bon petit dîner qui

 

 

 

 

Centre gauche

Mais les autres lui importent peu.

Maintenant les graines pourront sortir.

l’attendait. Zizou avait réclamer
la tête de la poule mais ça ne va pas des mieux
elle n’a pas manger. Je m’envais
lui donner pour les vers demain
matin. Ca iras peut être mieux
après. J’ai rencontrer Monsieur
Paret avec Joanny. Il ne m’a pas
demander de tes nouvelles et je ne lui
ai parler de rien. Il est heureux de sens
tirer a bon compte. Mais les autres lui importe
peu. Il serais préférable qu’il en goûte un peu
pour lui faire comprendre la chance qu’il a
Ca nous avance a rien de parler de ces choses
laissons les tranquiles. Ca finit d’aigrir
Nous ne sommes pas sortient. Car la pluie
nous a déranger il fait toujours un temps
horriblement noir. C’était très sec mais
je crois que maintenant les graines pourront
sortir. Il n’y a rien de nouveau ici
il y a peu de mouvement. On n’est
pas gêner pour passer dans les rues

 

 

Centre droit

Mon Simon moi aussi cette vie m’ennuie bien

J’aimerais bien mieux que nous soyons réunis.

Mon cher Simon le temp me dure de savoir
si mon colis te parviendras en bonn état Dis-
le moi dès que tu l’auras reçu.
Mon Simon moi aussi cette vie m’ennuie
bien j’aimerais bien mieux que nous soyons
réunis. Le temp passe et c’est toujours le même
commerce de toujours attendre. Comme toi
je suis bien lasse de cette séparation où
sont donc nos beaux jours trop tôt envoler
Le temp me dure bien de les voir revenir
Comme nous serions heureux avec notre petit
diable de Zizou qui grandit a merveille
Elle ma dit de bien biser sont gros Papa
et lui dire de venir dans une lettre
En attendant je t’envoie de gros baisers
sur ta bouche et de grosses caresses bien
bien grosses. Dis-moi si tu penses revenir
en permission. Je t’aime

 

 

Verso

Bien le bonjour à Courtial

Vivement la fin de cette
guerre

Ta Jannot qui t’adore et t’embrasse
tout plein comme au bois
Ta petite femme pour toujours

.      Janne

Bien le bonjour a Courtial

Vivement la fin de cette
.         guerre

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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