Recto
Moingt le 6 Novembre 1917
. Mardi
. Mon Simon chéri
. J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 2 novembre C’est toujours avec
plaisir que je lis tes lettres toujours
attendus avec impatience. Il me tarde
toujours d’être au lendemain pour
te lire Je n’ai que tes lettres
qui sont toi ta pensée Il y a
si longtemp que nous sommes si
loin l’un de l’autre. Tu es en
bonne santé mais il fait mauvais
et tu as froid C’est l’hiver qui
reviens est dire que ce n’est pas fini
sans savoir quand ça finira
Espérons tout de même que notre
attente seras récompenser Vivement
le grand bonheur d’être a nouveau
. réunis
Centre gauche
cette séparation est si cruelle que je
m’aperçois que tu te fais beaucoup
de mauvais sang. Tu as grand tort
mon Simon bien-aimé car jamais
je n’ai eu une pensée pour un autre
J’ai toujours été franche avec toi Je
te dis tout ce que je pense et je fais
ne prends pas les choses au tragique
Car malgré que ce gamin ai tourner
au tour de moi ce n’est pas ce qui
pouvais me déranger Ni lui ni d’autres
Je t’aime toi tout seul sans partage
Je ne pense qu’a une chose a la fin
de la guerre qui nous réunira Vivre
avec toi et notre Zizou voilà le but de
ma vie Se n’est pas se qui ce passe
autour de moi qui puisse m’intéresser
Ne te tourmente donc pas est oublie
cette affaire. Je crois décidément que
Berger ne me feras rien dire du tout
Je crois que le travail n’est pas brillant
là bas. Mais ne tire pas peine que
je sois là où ailleurs il n’y a pas plus
de danger d’un côté que de l’autre
aie confiance en moi Je suis est serais
toujours ta petite femme toute a toi
Notre gamine est toujours en exelente
santé mais toujours bien pénible
elle ne cesse de faire d’un côté ni
de l’autre de crier de boire où
Centre droit
de manger. Elle parle aussi de son
papa est cette fois elle ne toublieras
pas.La poupée n’est pas démolie car
on ne la donne pas toujours Autrement
elle serait bien au même rayon
que le reste. Tu me parles de mes
souliers tu as l’air de douter que ce
soit bon Il le sont bien autant que
mes ceux que j’ai payé bien cher
la tige est moins haute . ce n’est
pas le même genre. Dans la chaussure
maintenant je crois bien que cher où
bon marché ça ne vaut pas mieux
l’un que l’autre. Pour le moment
j’en suis bien contente je ne sais
pas ce qui suivra. Je te le dirais
Aujourd’hui le travail a bien mal
marcher trois fois le mécanisme
c’est casser nous nous sommes en
aller a 11 heures ma mère n’avait
pas fait le dîner ce n’était pas
l’heure nous avons dîner quand
même et nous sommes rentrer a
1 heure ¼ puis ça n’a pas marcher
longtemp a 4 heure ½ deux câbles ce sont
casser il a fallu s’en retourner. Si Bouffeaux
les ranger demain matin nous travaillerons
le soirs s’il ne les ranges pas ce seras
pour après demain c’est la guigne
tout de même. tant pis quoi
Verso
Si on n’y va pas demain soir je retournerais
chez Vial voir si nous le trouverons car
je veux que Zizou sois guéri C’est trop
embêtant un commerce pareille
Tu auras sûrement reçu la lettre du
Georges je vois que tu t’inquiètes Il y
a la place Mais pour le moment Il
reluque les demoiselles qui passe dans
la rue Le beau frère du Louis et aussi
en perm ça fait que ça va mieux que
tout seul Vabre a la langue bien pendue
lui aussi il font bien la paire tous les deux
Je vais toujours très bien le rhume passe
insensiblement Nous avons toujours un
vilain temp noir sombre Mais heureusement
pas de pluie Je voudrais que vers toi
il n’y en ai pas non plus. J’ai oublier
de te dire que j’ai fais reformer mon chapeau
de feutre j’en suis bien contente pour 3 fr ça
me fait un chapeau tout neuf c’est un
canotier.
Au revoir mon Simon a demain le
grand bonheur de te lire toujours
en bonne santé. Je souhaite de tout
mon cœur que l’on vous est relever
d’où vous êtes Ta Jannot toute a toi te
bise bien fort sur ta bouche Je n’aime
toi tout seul sans partage mille grosses
caresses mes plus douces pensées
mes plus tendres caresses
. Ta Jannot toute a toi
. Janne
. J’ai vu aujourd’hui la femme de
Faure Elle m’a dis l’endroit où tu
. étais Je t’aime
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