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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 mai 1917 : au prix que l’on paye tout, on serait content de gagner plus.

7 mai 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ta lettre avait été décachetée par le contrôle militaire.

Tu penses toujours venir en permission.

.   Moingt le 7 mai 1917
.                Jeudi
.             Mon Simon chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 3 courant. Qui avait été
décachéter par le contrôle militaire
Ils se sont bien renseigner sur ce
que tu pouvais bien dire Mais
ils en sont bien été pour leurs frais
Je suis bien contente que tu sois
en bonne santé. Et que tu penses
toujours venir en permission
ce soir j’ai vu Faure qui allait
partir Il n’en avait pas l’air
bien enchanté. Ces 7 jours sont
bien vite passé. Mais espérons

 

 

 

Centre gauche

Elle profite bien du beau temps à courir les rues.

Elle attend toujours son petit Papa.

car bien des choses se passe
et que nous n’en savont rien
Ca pourrait bien nous amener
du nouveau ne désespérons
donc pas. Peut-être sommes
nous a la fin du cauchemard
Notre gosse se porte toujours
a merveille. Elle profite bien
du beau temp a courir les
rues Et a dire des sottises
Elle attend toujours sont petit
Papa Heureusement que
nous aurons le bonheur de
le voir bientôt.
Ici rien de nouveau les plus
bavardes de l’usine avaient
entrepris de demander une
augmentation a cause de
la vie chère. Giraud c’est

 

 

 

Centre droit

Si l’on demandait une augmentation le Patron fermait la boite.

Jamais il n’a tant gagné qu’a présent.

amener avec son sourire de
lapin Et a annoncer que si
l’on demandait une augmentation
le Patron fermait la boite Et
cette bande crûches l’on crût
sur parole. Si le patron voyait
que personne ne travail il
augumenterait bel et bien les
façon car il gagne des millions
avec tout son bazar jamais
il n’a tant gagner qu’a présent
mais il n’y a rien a dire le
meilleur et de fermer ça boite
Car il y a une bande de petit
phénomènes qui te ferais arriver
du désagrément. Pourtant au
Prix que l’on paye tout on
serait content de gagner plus
Il n’y a qu’a Montbrison
que ces choses ce passent

 

 

Verso

Au revoir mon Simon ta Jannot qui t’aime te bise bien fort.

Le soir j’ai mal aux jambes.

nous aussi nous avons un temp
superbe quoique ce soir l’orage
est menacer nous avons une
chaleur étouffante qui fait
bien pour les foins
Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche en attendant
de te voir je t’aime
.    Ta Jannot qui ne cesse
.     de pencer a toi
.     Jann
.   Le soir j’ai mal aux jambes
.        si ça peut t’intéresser

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2 mai 1917 : On parle que nous serions relevés.
10 mai 1917 : rien de bien changé dans notre vie d’abrutis.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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