Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 6 février 1917 : On ne doit pas t’avoir dit grand-chose pour le retard

17 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

Combien ça fait regretter les sept jours

Comme tu as dû grelotter

.    Moingt le 6 février 1917
.                                Mardi
.            Mon Simon bien aimé
.         J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 2 février. Elle n’a pas eu de
retard comme tu craignais. Ca fait
bien plaisir de recevoir des nouvelles
tous les jours le temp paraît si loin
quand on attend. Vers toi comme
ici je vois qu’il fait bien froid
comme tu as du grelotter Combien ça
fait regretter les sept jours trop tôt
passé. Rien ne passe vite comme les
jours heureux. Espérons des jours meilleurs
où nous pourrons vivre bien tous les deux
où nous serons enfin réunis après avoir
tant attendu. Peut-être que les évènements
actuels précipiterons les choses. Et mettrons
un termes a toutes les souffrances Et nous
rendra la liberté. On ne doit pas t’avoir
dit grand-chose pour le retard car tu ne
m’en parle pas il me tardait

 

 

 

Centre gauche

Zizou a reçu une correction

de te lire pour être renseigner Mais tu
ne parles de rien.
Nous sommes en bonne santé Zizou
mène toujours sont petit train d’enfant
terrible. Aujourd’hui Grand’mère Génie
et dans toutes ces colères aussi Zizou
a reçu une correction Elle devient insupportable
et ce mêle de tout dans la maison
vivement que la guerre finisse que
l’on puisse l’envoyer a l’école pour
la sortir du tour du fourneau
Aujourd’hui je suis aller travailler
a huit heures. Comme on me la’avait
fait dire Ca a marcher. Le temp
c’est un peu radoucit. Je pense pas
que ça retourne gêler aussi fort. Mais
nous allons faire onze heures de travail
de 6 heurs ½ a midi de 1 heur ½ a 7 heures
ce seras pour rattraper le temp perdu
comme en 1 heure ½ nous ne pouvons
faire la route nous porterons notre
dîner Gare nous allons devenir riche
Le travail n’est pas mauvais du
tout ça encourage a travailler
Il a bien fait froid jai grelotté pen-
dant les 6 jours que je suis

 

 

 

Centre droit

Seulement nous sommes toujours à court de charbon

Nous pouvons bien raidir sur place

rester à la maison aussi ce matin
je me trouvais très bien de travailler
J’ai eu bien moins froid toute
la journée. Seulement nous sommes
toujours à court de charbon nous
décrochons quelques bons par ci par la
ça fait que nous pouvons nous
débarasser en attendant mieux
Si nous attendons que la commune
de Moingt pour nous chauffer
nous pouvons bien raidir sur place
que personnes ne ce dérangeras
nous sommes dans un vrais pays
de zoulous. Enfin il n’y a rien a faire
c’est comme ça le maire a bien assez de
chauffer ça grosse bedaine
Ce matin il neigeait ce soir il fait clair
de lune mais ça ne fait pas trop
froid. Et vers toi es que ça fait moins
froid je le voudrais bien toi qui est
obliger de rester dehors tâche de te
soigner ne tombe pas malade [xx]
[xxx]
si tu as besoin de quelque chose
dit le moi. je te l’enverrais

 

 

Verso

En espérant te lire demain

Toute la famille est en bonne santé

Toute la famille est en bonne santé
ma mère t’envoie un grand bonjour
En espérant te lire demain
recoit mon chéri les plus tendres
caresses de ta petite femme
qui t’aime Mille grosses bises
sur ta bouche
.          Je t’aime
.          Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 5 février 1917 : Ils ont passé bien vite ces 7 jours
Jeanne 8 février 1917 : c’est bien trop endurer de la misère

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales