Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 5 février 1917 : Ils ont passé bien vite ces 7 jours

7 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

Nous avons eu très froid ici aussi mais nous sommes à l’abri

Le froid se fait sentir

.          Moingt le 5 février 1917
.                                        Lundi
.         Mon bien cher Simon
.     Je viens a l’instant de recevoir
tes deux cartes du 1er Février C’est
avec joie que je t’ai lu car je
tirais bien peine que tu sois malade
ou je geler car tu sais le froid ce fait
sentir et ça bien penser a ceux
qui couchent dehors sans édredons
Nous avons eu très froid ici aussi
mais nous sommes a l’abri pour
vous il n’en est pas de même.
Tâche moyen de te soigner le mieux
possible ce ne doit pas être bien
commode mais dis moi s’il te manque
quelque chose. Ca ne fait pas bon
avec un froid pareil.

 

 

Centre gauche

Elle parle beaucoup de son papa Son Papa qu’elle aime beaucoup

Elle est un peu plus qu’insupportable

Notre gamine ce porte bien depuis hier
elle m’a fait toutes sortes de sottises
aujourd’hui je ne sais si c’est de
trop rester dedans mais elle est
un peu plus qu’insupportable Elle
parle beaucoup  de sont papa Son
Papa qu’elle aime beaucoup Elle
chante la chanson que son Papa seulement
elle ne ce rappelle plus « elle dit : graboton la
Marie don daine » Sa petite cervelle travaille
assez pourtant. Elle vient de me dire
que son Papa viendra au mois de Juillet
Ce serais rudement long Moi je l’espère
avant Elle m’a dit qu’elle te bisait
bien fort Elle s’est rapeler que tu
m’embrassais dans le lit Elle s’est
empresser de le raconter Ils ont passé
bien vite ces 7 jours Ils sembles que c’est
loin tant le temp me dure. Le journal
annonce aujourd’hui que l’Amérique
ce met contre l’Allemagne Souhaitons
que ça fasse finir la guerre plutôt
que nous serons a nouveaux réunis
le temp me dure bien comme nous
serions heureux. Rien que d’y penser

 

 

Centre droit

Et l’on nous a fait dire d’y aller demain à 8 heures.

Le Patron a fait
venir un ingénieur

Je maudis davantage cette affreuse
guerre.  Espérons peut-être serons
nous réunis avans que nous le
pensons. Je t’ai déjà dit que
je ne travaillais pas que c’étais
tous geler. Le Patron a fait
venir un ingénieur et deux
autres types travaillant a la
réparation. Et l’on nous a
fait dire d’y aller demain
a 8 heures. J’irais voir le temp
me durait bien de retourner
travailler ça ne fait pas
l’affaire. On dirait que ce soir
il fait un peu moins froid
il ne gèle pas si fort Il y a
moyen de ce servir de ses doigts
Le temp et plus sombres peut-être
ce radoucira t il. Ce serais bien
a désirer. Quand au charbon
ma cousine Julie m’a donner un
de ces bons. Ca fait que nous en
avons pour cette semaine. Je tacherais
d’en décrocher quelque autres
nous nous débarasserons assez Madame
Ber est aller chez le maire

 

 

 

Verso

Le charbon n’était pas envoyé faute de wagons disponibles

Avis chauffez vous à la bise.

lui demander avec quoi  qu’il pensait
que les gens allait ce chauffer Monsieur
a répondu qu’il avait bien écrit et
que le charbon n’était pas envoyer
faute de vagons disponible. On dit
qu’il en a rentrer deux vagons Le charbon
annoncer Tout le monde font raffu
mais personne ne bouge alors Avis
chauffer vous a la bise. Vive le maire
de Moingt. C’est la vie Heureusement
que nous avons des parents assez bons pour
nous sortir un peu d’embarras.
A demain mon Simon Je t’aime
et j’espère te lire toujours en bonne
santé Mille grosses bises comme aux
six jours Mes meilleurs caresses et
.   mes plus tendres pensées
.           Ta Jannot qui ne cesse de
.                   pencer a toi
.                   Janne
Un bonjour de ma mère

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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