Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 5 mars 1917 : Il faut se contenter d’y penser

5 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Tu vas bien c’est le principal

Le retard vient de la poste

.                       Moingt le 5 mars 1917
.                                                         Lundi
.                     Mon bien cher Simon
.                      J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
.                   du 28 février et 1er mars avec plaisir
.               Quand je reste un jour sans te lire
Je suis désoeuvrer Il me semble qu’il t’est arrivér
toutes sortes de choses. Le retard viens de la poste
Tu vas bien c’est le principal tu tousses toujours
et il y a beaucoup de boue comme tu dois être
mal a son aise dans cette humidité Cette fin
ne viendra donc pas Oh ! Que le temp me dure
Notre Zizou et en bonne santé depuis hier elle
mène toujours ça petite vie de diable Elle est
toujours bien guillerette Eh ! quand donc
qui viendra son papa.

 

 

 

Verso

Ma mère tousse toujours elle ne veut pas se soigner.

Il a fallu se rentourner

Ce matin je suis aller travailler et pour comble
a 7 heures il a fallu ce rentourner ça ne marchait
pas j’avais bien peur de rester 8 jours comme
l’autre fois mais ça n’a rien été ce soir ça a
marcher comme d’habitude. Tu me parles des
militaires on en met pas à Moingt ont les mets
a la charité et au parc j’en suis bien contente
pas besoin d’eux. On est bien tranquilles comme ça
Ma mère tousse toujours elle ne veut pas ce soigner
Toute les nuit je ne dors pas tant elle tousse c’est
malheureux quand même de ne rien pouvoir
lui faire prendre Mais ce soir on dirait qu’elle
tousse moins. Je t’assure que j’aimerais mieux
coucher avec toi Si je ne dormais pas c’étais moins
pénible. Il faut ce contenter d’y penser
Mais ça viendra. Espérons le. Quand au
charbon ma cousine Julie nous en a
procurer un quintal et nous en …

 

________________________________________________________________________________

Cette carte n’est pas terminée faute de place. Il y avait donc surement un feuillet supplémentaire dans l’enveloppe mais il ne nous est, malheureusement, pas parvenu.

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 3 mars 1917 : on a annoncé du charbon pour la semaine prochaine.
4 mars 1917 : j’ai bien peur que nous vivions une période de rationnements assez longue.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales