Recto
. Moingt le 3 mars 1917
. Samedi
( en haut, à l’envers : Vivement la
fin le plutôt/ d’être réunis /Janne)
. Mon Simon bien-aimé
. J’ai reçu aujourd’hui ta
. gentille lettre du 27 avec un
. immense plaisir Et une envelope
qui contenait des lettres et cartes que tu me
renvoyais. Tu tousses toujours sa ne peut
passer comme ça puis que tu n’es pas soigner
qu’elle misère quand même de ne pouvoir te
faire passé cette vilaine toux. Notre Zizou ne tousse
plus du tout Elle continue a faire ça petite
polissonne a courir a tenant a chanter « La classe
ça chanson favorite. Demain elle te fera une
autre lettre Elle m’a dit a midi « Mon mari
il est pas a la guerre »
Verso
Je me demande a quoi que ça va penser
Nous avons toujours un temp noir Mais il
ne pleut pas heureusement car mes souliers ne
valent pas beaucoup d’argent Il faudrait que
j’achète encore des caoutchous. Ma mère a fait
tailler on ne pense pas que la geler et fait beau-
coup de mal Mais ce n’est pas fini la vendange
n’est pas là il ne faut pas crier a l’avance. Espérons
on a anoncer du charbon pour la semaine prochaine
j’en suis bien contente Ca nous débarassera bien
Samedi je t’ai écris dans un moment de colère J’étais
enerver par une douleur que j’avais en dessous de l’épaule
gauche et des crampes d’estomac encore pour finir et
fallait que l’on trouve que je pouvais bien sortir le
dimanche Je ne demanderais pas mieux mais
je ne puis faire l’impossible mes rentes ne me le
permette pas. J’ai a raccomodé une partie de la
journée de demain il faut bien que je le fasse.
Au revoir mon Simon ta Jannot toute a toi te
bise bien fort sur ta bouche Je t’aime Janne
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