Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 5 juin 1917 : La fin est plus proche que l’on ne le pense.

6 juin 2017 Laisser un commentaire

Recto

Nous ne cessons de suer et de manger de la poussière.

Il fait une chaleur terrible.

Moingt le 5 juin 1917
.          Mardi
Mon Simon adoré
Aujourd’hui j’ai reçu ta
lettre du 1er courant avec
un grand plaisir de te
savoir en très bonne santé
Bien sur qu’avec une chaleur
pareille on a pas beaucoup
de courage. Après avoir geler
on cuit d’un coup. Ici aussi
il fait une chaleur terrible
comme l’on a tondu les
arbres l’ombre ne nous gêne
pas. Nous ne cessons de
suer et de manger de la
poussière Heureusement que

 

 

 

Centre gauche

Elle serait si contente de voir  son Papa de la guerre.

Les autos sont rares.

les autos sont rares Autrement
nous serions bien servi.
Notre Zizou se porte toujours
a merveille c’est un vrai
démon nous ne pouvons
l’empêcher de courir les
garagnas. Elle ne dort presque
rien la nuit souvent elle
nous fait de petits concerts
Il me tarde de te voir venir
pour que tu vois q cette
polissonne Elle aussi le temp
lui dure bien de te voir
Elle serait si contente de voir
son Papa de la guerre
Je vais toujours bien aussi
et le travail est toujours
mauvais Ces jours-ci  les
marchandises font défaut

 

 

Centre droit

Quoi qu' il arrive on la croit pour cette année.

Il faut une fin.

mais mon métier et monter
a neuf donc j’ai du travail
pour jusque que tu viendras
après il arrivera peut être
bien quelque chose. Il
faut bien l’espérer
Quand a la fin de la
guerre Quoique il arrive
on l’a croit pour cette année
Espérons le. et ayons
confiance. Ça a bien com-
mencer il faut une fin
Elle est plus proche que
l’on ne le pense.
Je n’ai pas vu chez toi
depuis quelques jours
avec le travail ce n’est
pas facile. Je vois seulement
les deux petites belles-sœurs
qui font leur petite damoche

 

 

 

Verso

Je ne cesse de penser à toi.

Ta Jeannot qui t’aime.

Au revoir mon Simon
ta Jannot qui t’aime
te bise bien fort sur ta
bouche Je t’aime et ne
cesse de penser a toi
Ta Jannot toute a
toi pour toujours
.        Janne
Bonjour à Messieurs
Gaurant et Perroton
avec le sourire
et bonne santé a
tous

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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