Recto
Moingt le 5 juin 1917
. Mardi
Mon Simon adoré
Aujourd’hui j’ai reçu ta
lettre du 1er courant avec
un grand plaisir de te
savoir en très bonne santé
Bien sur qu’avec une chaleur
pareille on a pas beaucoup
de courage. Après avoir geler
on cuit d’un coup. Ici aussi
il fait une chaleur terrible
comme l’on a tondu les
arbres l’ombre ne nous gêne
pas. Nous ne cessons de
suer et de manger de la
poussière Heureusement que
Centre gauche
les autos sont rares Autrement
nous serions bien servi.
Notre Zizou se porte toujours
a merveille c’est un vrai
démon nous ne pouvons
l’empêcher de courir les
garagnas. Elle ne dort presque
rien la nuit souvent elle
nous fait de petits concerts
Il me tarde de te voir venir
pour que tu vois q cette
polissonne Elle aussi le temp
lui dure bien de te voir
Elle serait si contente de voir
son Papa de la guerre
Je vais toujours bien aussi
et le travail est toujours
mauvais Ces jours-ci les
marchandises font défaut
Centre droit
mais mon métier et monter
a neuf donc j’ai du travail
pour jusque que tu viendras
après il arrivera peut être
bien quelque chose. Il
faut bien l’espérer
Quand a la fin de la
guerre Quoique il arrive
on l’a croit pour cette année
Espérons le. et ayons
confiance. Ça a bien com-
mencer il faut une fin
Elle est plus proche que
l’on ne le pense.
Je n’ai pas vu chez toi
depuis quelques jours
avec le travail ce n’est
pas facile. Je vois seulement
les deux petites belles-sœurs
qui font leur petite damoche
Verso
Au revoir mon Simon
ta Jannot qui t’aime
te bise bien fort sur ta
bouche Je t’aime et ne
cesse de penser a toi
Ta Jannot toute a
toi pour toujours
. Janne
Bonjour à Messieurs
Gaurant et Perroton
avec le sourire
et bonne santé a
tous
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