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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 4 janvier 1918 : Comment peux tu résister à un froid pareil ?

4 janvier 2018 Laisser un commentaire

Ça fait que la correspondance marche très mal aujourd’hui il n’y avait pas  de Secteur.

Le mauvais temps empêche la circulation
des trains.

Recto
Moingt le 4 janvier 1918
.                        Vendredi
.   Mon Simon bien-aimé
.    Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui le mauvais
temp empêche la circulation
des trains ça fait que la
correspondance marche très mal
aujourd’hui il n’y avait pas
de Secteur. Je veux bien
espérer que malgré le froid
tu es toujours en bonne
santé Au même endroit
et que les Boches vous laissent

 

 

Avec le temps il fait bon tenir le feu.

J’ai bien peur que tu sois gelé.

Centre gauche
bien tranquils a vous chauffer
car avec le temp il fait bon
tenir le feu. Comment peux
tu résister a un froid pareil
J’ai bien peur que tu sois
geler. Quand donc que cette
guerre finira Cette année
comme l’année dernière
attendont la fin de ce
cauchemard Et redisont
sans cesse. Espérons, attendont
Comme le temp dure et
l’on s’impatiente de
toujours attendre.
De notre côté la santé et
assez bonne Zizou ce porte
toujours bien mais ce froid
l’ennuie beaucoup. C’est que
ça ne fait pas semblant de
froid on gèle tout droits

 

 

 

Et toi qui es dehors comment fais-tu je me le demande.

Je me demande où nous allons.

Centre droit
Ce soir il fait encore plus froid
que d’habitude, Je me demande
où nous allons si ça continu
comme ça. Et toi qui est
dehors comment fais-tu
je me le demande. Nous
qui avons la commodité
et qui sommes bien coucher
nous grelottons quesque ce
doit être pour toi
Le travail marche assez
bien rien de nouveau
depuis hier. C’est toujours
bien chauffer J’en ai eu
du nez de quitter là haut
en attendant je suis bien
tranquille Espérons que
ça durera. Au revoir
mon Simon a demain
le plaisir de te lire

 

 

A demain le plaisir de te lire en bonne santé.

J’ai les doigts gelés.

Verso
en bonne santé Ta
Jannot qui t’aime te
bise bien fort en attendant
la perm
Ta Nonot toute a toi
Tes deux gosses qui t’aime
.             Janne

.   J’ai les doigts geler

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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