Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 5 janvier 1918 : Je t’assure que le moral est bas ici.

5 janvier 2018 Laisser un commentaire

Quelle patience il faut avoir tout de même.

Que les jours sont longs sans te lire.

Recto
Moingt le 5 Janvier 1918
.                         Samedi

.     Mon Simon adoré

.  Je n’ai rien reçu de toi
.  encore aujourd’hui Que les
jours sont longs sans te lire
Quelle patience il faut avoir
tout de même Quand donc verrons
nous cette fin que nous attendons
si impatiement  Quelle est
donc longue a venir.
Toujours mauvais temp et
cette neige arête bien les trains
Le train de 8h1/2 du matin
n’arrive qu’a midi donc

 

 

 

Zizou devient bien désagréable d’être cloitrée dedans.

Les lettres ont un retard considérable.

Centre gauche
les lettres ont un retard considérables
et souvent je vois bien qu’elles
se perdent Quand il y en
a trop Et toi reçois-tu mes
lettres si ça fait comme pour
les tiennes tu dois bien tirer
peine toi aussi
Nous allons tous bien pour
le moment. Zizou devient bien
désagréable d’être cloitrée dedans
on ne peut plus en venir
a bout Et pourtant elle ne
sait que faire la pauvre
gamine depuis un mois
qu’elle est boucler dans cette
maison. Le temp est bien
mauvais ce soir il fait
bien froid ça a geler dans
la maison l’eau est complètement
geler dans les arrosoirs

 

 

 

Tu dois bien avoir froid toi aussi.

Ça gèle dans la cave.

Centre droit
Ça gèle dans la cave ma
mère a bien peur que nos
pommes de terre soit geler Elle
elle n’ose les découvrir. Et ça n’a
pas l’air de vouloir changer
tu dois bien avoir froid toi
aussi je ne cesse de penser a toi
et a toutes les misères que tu
doit endurer. Quand donc
seront nous réunis. Si nous
sommes malheureux nous serons
ensembles ça ne feras pas la
même chose. Que l’on est las
de ce commerce. Je t’assure
que le morale est bas ici
aussi Malgré que le Secteur
sois tranquil On nous a
annoncer ce soir que s’il
n’arrive pas du charbon
Mardi on seras obliger

 

 

Espérons qu’il en arrivera.

Ça allait trop bien.

Verso
d’arêter ça allait trop bien
Espérons qu’il en arriveras
Aurevoir mon Simon
J’espère te lire demain
en bonne santé ta
Jannot qui ne cesse de
penser a toi de t’envois
mille gros bécots sur ta
bouche
Je t’aime  Ta Jannot
.     toute a toi
.         Jann

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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