Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 3 janvier 1918 : J’avais peur qu’il te soit arrivé quelque chose.

3 janvier 2018 Laisser un commentaire

Je vois avec peine que vers toi c’est pareil.

Il fait toujours un temps épouvantable.

Recto
Moingt le 3 janvier 1918
.                           Jeudi
Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu ce soir avec un immense
plaisir tes lettres du 28 et
29 décembre avec un imm J’attendais
bien impatiemment d’arriver
pour voir si je n’avais rien
Je commençais a bien tirer
peine avec le mauvais temp
J’avais peur qu’il te soit arriver
quelques chose. Car ici il fait
toujours un temp épouvantable
et je vois avec peine que
vers toi c’est pareil Tu as
pu faire du feu. Je voudrais

 

 

 

Je suis bien contente que tu aies reçu mon colis en bon état.

Il fait bon avoir un peu de chaleur.

Centre gauche
que l’on ne t’ai pas changer
et que tu continu a te tenir
un peu au chaud. Il fait
bon avoir un peu de chaleur
avec un temp comme ça Je
suis bien contente que tu es recu
mon colis en bon état j’en tirais
peine avec le mauvais temp
Je craignais qu’il reste longtemp
en route. Tu t’es régaler mais
tu ne me dis pas si tu un autre
te ferais plaisir. Etes-vous bien
nourris où vous-êtes J’espère
que la gniole arriveras en bon
état aussi. Je n’ai pas vu Faure
n’y je n’ai pas chercher a le voir
car il paraitrait que ça Jaqueline
a toujours peur que l’on cherche
a lui faire les yeux doux
Le monde deviennent fou je crois

 

 

 

Comme tout le monde espérons que ce sera cette année.

La guerre abrutit tout le monde.

Centre droit
nous allons à reculons maintenant
les gens deviennent bêtes. Que veux-tu
la guerre abruti tout le monde
Moi aussi je souhaite que rien ne
sois déranger et que j’ai le bonheur
de te biser bien fort a la fin du
mois. J’aimerais mieux la fin de
la guerre Comme tout le monde
espérons que ce seras cette année
Vivement que nous soyons réunis
Je viens de tirer l’oreille a Zizou
elle m’a prit mes envelopes pour me
faire maroner elles me les as jeter
en l’air c’est épouvantable ce qu’elle
est polissonne en 6 mois que
nous avons a la garder Elle a encore
le temp de nous en faire quelqu
unes Comme tu le dis la guerre seras
peut-être finie avant
Il faut toujours un froid de loup

 

 

 

Ce n’est pas fait pour faire fondre  cette neige.

Ce soir ça fait une grande bise.

Verso
ce soir ça fait une grande bise ce
n’est pas fait pour faire fondre
cette neige toute la famille est
en eselente santé Rien de nouveau
pour le moment
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire a nouveau
Ta petite femme qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche
comme je t’aime
Ta Jannot toute a toi pour
toujours
Mille grosses caresses et
Mille gros bécots
.       Janne
J’ai reçu ton envelope
.    avec les lettres

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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