Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 4 avril 1917 : la guerre rend très égoïste

6 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto

Tu t’attends à déménager toujours en route.

Tu en auras fait des
kilomètres.

Moingt le Mercredi 4 avril 1917
.                                 8 heures du soir
Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu ce soir ta lettre du
31 avec plaisir ont dirait que
les lettres commence a mieux arriver
J’en suis bien contente car quand
Je ne reçois rien je tires bien peine
Tu t’attends a déménager toujours
en route tu en auras fait des
kilomêtres. Combien tu dois être
fatiguer. Quand donc ce maudit
commerce prendra fin Le temp
dure et ce fait bien long.
Tu as bien raccomoder j’aurais
bien voulu te voir a l’œuvre
tu ne devais pas perdre une
minute j’aurais bien voulu être
près de toi pour te faire ce que
tu avais de besoin. Combien je serais
contente de t’épargner la peine

 

 

Centre gauche

Zizou recommence à manger plus que jamais

Elle veut venir grande

de le faire Et surtout de recevoir
de grosses bises pour la peine
J’espère que ça viendra. Et le
plutôt possible Le Louis n’est pas
encore venu Il devait venir mais
c’est tout. Quand a Georges il
doit mieux aimer l’heure de
la soupe que tout le reste
surtout avec son petit apétit
Je m’étonne qu’il réfléchisse car
Il a bien l’air de la même
tête sans cervelle. Ça viendra
peut être  Ainsi qu’a Joanny
qui pense partir a la fin du
mois. Quel triste mine il va
faire. Toujours le même type
pas billeux. De notre côté
rien de changer Zizou recommence
a manger plus que jamais
elle veux venir grande. Pour
la coucher il a fallu dire que
demain on irais a la gare
chercher le Papa Elle ce figure

 
Centre droit

Il faut faire chacun pour soi aujourd’hui.

Ce n’est pas moi qui commande

que tu l’as soutiendras quand
je me facherer Puis c’est le
Papa. Quand donc qui viendra
ce papa le temp lui dure a
elle aussi Elle ce rappelle maintenant
Tu me dis que vous devez partir
où tu ne le sais pas Mais
où peut on vous mener Je
souhaite le plus loin des Bôches
possible. Seulement ce n’est
pas moi qui commande et
c’est grand dommage.
Le travail marche très mal
rien n’arrive Mais je suis
occuper quand même C’est
ce qu’il faut. Tant pis pour
les autres la guerre rend très
égoïste Il faut faire chacun
pour soit aujourd’hui est dire
ces affaires le moins possible
Rien d’interressant a part ça
Aujourd’hui nous avons eu

 

 

 

Verso

Tu me diras si le fromage qui est plié dans un papier est bon

Je pense que tu auras reçu mon colis

un beau soleil mais un vent tout
fou. Ce serais préférable que
vers toi il fasse ce temp que
toujours la pluie
au revoir mon Simon ta
Jannot  qui t’aime te bise
bien fort sur ta bouche
comme au bois tu sais
quand nous étions bien
tout les deux
Je t’aime toi tout seul
sans partage
Mes plus tendres caresses
a demain le plaisir de te
lire
.      Mes meilleurs pensées
.          Ta Jannot pour toujours
.              Janne
Tu me diras si le fromage qui
est plié dans un papier et bon
et si tu en veux un autre car
je pense que tu auras reçu mon
colis       Une grosse bise du
.                                  Zizou

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 3 avril 1917 : toujours marcher, ne jamais être arrivé.
Jeanne 5 avril 1917 : Le travail ne va pas des mieux

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales