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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 3 avril 1917 : toujours marcher, ne jamais être arrivé.

5 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto

Pour marcher ça t’aurait  bien gêné.

Ton genou va mieux

(En haut à l’envers :
Dis moi combien tu veux de sous)
Moingt le 3 avril 1917
.                          9 heures soir
Mon Simon bien-aimé

J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
du 27 du 29 et 30 mars avec
un immense plaisir de voir
que ton genoux allait mieux
car je tirais bien peine car
pour marcher ça t’aurais
bien gêner. Où alors il aurait
fallu que ça t’arrête complètement
pour que tu sois évacuer Ca
aurais encore fait Seulement ce
serais trop beau que tu puisses
passer quelques jours tranquil
nous n’avons pas de pareil
bonheur a notre porter
Tu as aussi reçu mon colis je
suis bien contente j’avais peur
qu’il se perde avec tout ces

 

 

 

 

Centre gauche

Ils sont comme le Juif errant toujours marcher

Tu es bien assez éreinté comme ça

commerce Je pense que tu recevras
l’autre en bonne santé aussi
C’est bien embêtant que l’on
vous fasse faire des marche
tu es bien assez éreinter comme
ça. Ma mère ma dit « Ils
sont comme le Juif errant
toujours marcher ne jamais
être arriver. Si on fait ce
commerce toujours marcher
pour aller en parades on
a pas fini alors. Elle t’envois
un grand bonjour. Et te souhaite
bonne santé. De notre côté
nous allons très bien Zizou va
mieux aujourd’hui elle a
recommencer a chanter. Tu
vois c’est passé. Ce n’est pas
long chez elle. Je travaille
toujours il n’arrive pas grand
chose mais j’ai du travail
pour l’instant.

 

 

 

Centre droit

Je les garde. Elles me plaisent beaucoup.

Elles sont très ouvragées

J’ai reçu tes jolies lettres elles
sont très bien Seulement elles
sont très ouvrager pour le peu
de temp que puis disposer
mais je les gardes Elles me
plaisent beaucoup quand
mes rentes serons plus longues
je broderais les jolies lettres
que tu m’as envoyer de la
guerre ce seras un souvenir
des jours de séparation
Quand donc serons nous
réunis je ne cesse d’y penser
Combien c’est dure de vivre
si loin l’un de l’autre
pourtant nous n’avons rien
fait pour mériter de pareil
chose Nous serons heureux si
nous avons le bonheur de
reprendre notre vie commune
Moi aussi je t’aime je
ne cesse de penser a toi
et a toutes les misères que
tu endures si loin

 

 

 

Verso

Une bisette de ton petit  Zizou qui pense toujours à son Papa.

Quand donc finira ce
cauchemar ?

Quand donc finira ce
cauchemard
Au revoir mon Simon ta
Jannot qui t’aime bien te
bise bien fort sur ta bouche
comme aux 7 nuits trop courtes
combien nous avons été heureux
quand donc ce beau temp
reviendra-t-il Mille grosses
caresses de celle qui t’adore
et une bisette de ton petit
Zizou qui pense toujours a
sont Papa
Ta Jannot qui t’adore
t’envois ces plus tendres
caresses Mille grosses bises
.       Janne

Bonjour aux Mont brisonnais

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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