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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 31 octobre 1915 : à force de le dire peut-être ça arrivera

3 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Elle a étrenné aujourd’hui son chapeau et son manteau

Son chapeau est en velours bleu marine

Moingt le 31 octobre 1915
.         Mon cher Simon
.     Je n’ai rien reçu de toi au-
jourd’hui. Mais ce n’est pas éton-
nant car j’ai reçu hier ta lettre
du 28 elle avait mis 2 jours pour
venir c’est un record. Il n’y
a rien de nouveaux notre Zizou
se porte très bien. Elle est toujours
aussi gamine. Elle a étrenner
aujourd’hui son chapeau est
son manteau j’espère que
tu auras reçu l’échantillon
Son chapeau est en velour bleu
marine dessus et bleu ( nacier)
dessous. Il lui va très bien il
est petit et relever tout le
tour comme elle a une petite

 

 

Centre gauche

Elle est fière elle connait quand elle est belle.

Je la ferai photographier

figure elle est bien drôle avec
Je la ferais photographier
avec. Tu verras comme elle
est drôle la petite frimousse
qu’elle a. Puis elle est
fière elle connait quand
elle est belle. Chez toi son
tous en bonne santé. J’ai
toucher mon allocation ce
matin. Il ne fait pas
beau ici ca fait un vent
froid et des bourrasques
C’est l’hiver c’est bien
malheureux d’être obliger
de rester encore à endurer
le froid et la pluie où
l’on pourrait l’ être

 

 

 

Centre droit

Et l’on en sera bien aise.

Espérons que ce sera
bientôt

bien tranquil chez soi et
bien au chaud. Plus ont
y pense plus on le trouve
bizarre. Et plus ont s’ennui
Quand donc ça finira-t-il
a force de le dire peut-être
ca arrivera. Et l’on en seras
bien aise. espérons que ce seras
bientôt que nous aurons le
grand bonheur de nous
revoir. Ma mère et ma
Grand-mère t’envoie un
grand bonjour ainsi que
ma tante et ma cousine
chez toi aussi me charge
de t’envoyer bien des

 

 
Verso

Salutations habituelles avant de se quitter

le bonjour de ma part à ton ami

choses de leur part
Tu donneras bien le bon-
jour de ma part à ton
ami Courtial
En attendant le grand
plaisir de te voir recois
mon cher Simon les plus
tendres caresses de ta petite
femme qui t’aime bien
bien et qui pense à toi
Jannot
Et une grosse bise de
ton petit Zizou
.          Janne

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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