Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 30 octobre 1915 : ça fait quinze mois que tu es parti

2 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Comme on reçoit mal la correspondance

La couturière
est venue faire le manteau du Zizou

Le samedi 30 octobre 1915
.      Mon cher Simon
.      Aujourd’hui j’ai reçu à 11 heures
ta lettre du 26 et a 6 heures du
soir ta lettre du 28. C’est Bizarre
comme on reçois mal la correspondance
Mais ont la reçois c’est bien beau.
Il n’y a pas de nouveaux depuis
hier sinon que je devais aller chez toi
aujourd’hui mais comme la couturière
et venu faire le manteau du Zizou
je suis obliger de rester J’irais
demain. C’est demain que l’on
paye les allocations ça ne déran-
geras rien. Je te joint un

 

 

 

Centre gauche

Un Kilo c’est trop juste quand on l’envoie par la poste

Je lui achèterai un petit chapeau

morceau du drap. Il seras
très bien. je lui fais mettre
un petit col blanc avec de
la broderie que j’avais avant
Je lui achèterais un petit chapeau
elle seras bien propre tout l’hiver
Mon Simon chéri je t’enverrais
ce que tu me demande le
tricot de peau les chaussettes et
le chandail par la gare. Car
un Kilog c’est trop juste quand
ont l’envoie par la poste. Je
t’enverrais le colis que je t’avais
parler Mardi. Mais par la gare ça
met bien plus longtemp pour aller
vers toi. Enfin espérons que tout
ce commerce prendra fin bientôt
Et nous aurons le grand bonheur
de nous revoir bientôt

 

 

 
Centre droit

Oui je crois bien que dans 3 ou 4 mois ce sera fini

Ca fait quinze mois que tu es parti

Ca fait quinze mois que tu
es parti. Oui je crois bien que
dans 3 ou 4 mois ce seras fini
et ce ne seras pas trop tôt
ça ne peu pas aller bien plus
loin. Comme je te l’ais déja
dit le branle et trop grand pour
qu’il dure. Ca finira par casser
d’un côté ou de l’autre. Et ça
n’iras pas si loin que ça. Et
ce ne seras pas trop tôt.
Mon cher Simon je n’aurais
pas d’autre nouveaux a t’aprendre
sinon que je t’aime moi
aussi bien bien. et je regrette
nos beaux jours d’autre fois
si vite passer. Comme nous
étions heureux à comparer
maintenant. Mais avec un peu

 

 
verso

. Comme nous serons heureux alors d’élever  notre gamine.

Voir revenir ces jours de bonheur

de patience et de courage j’espère
avoir le grand bonheur de les
voirs revenir ces jours de bonheur
passer près de toi. Comme nous
serons heureux alors d’élever
notre gamine.
En attendant le plaisir de
te lire a nouveaux reçois mon
chéri les plus tendres baisers
de ta femme qui n’aime
que toi      Janne
Mille grosses caresses
Bien le bonjour a ton
.             ami Courtial
Et bien des choses de toute
.              la famille

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 29 octobre 1915 : rien ne passe vite comme les jours heureux.
Jeanne 31 octobre 1915 : à force de le dire peut-être ça arrivera

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales