Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 31 juillet : tu vas dans les tranchées.

20 août 2017 Laisser un commentaire

Une fois n’est pas coutume, cette publication démarre par le commentaire.
En effet, cette lettre est publiée sur la date du 31 juillet alors qu’elle est notée au 26 par Jeanne
Or nous en avions déjà une au 26 : laquelle était la bonne ? Il nous a fallu analyser le contenu, déjà pour savoir si l’année était la bonne. La lecture nous apprend que le nez de Zizou va mieux, nous sommes donc bien dans les journées de fin juillet 1917.

La lettre nous indique aussi qu’elle date d’un mardi : le 26 juillet n’était pas un mardi en 1917 ; le mardi correspond au 31 juillet.

Enfin dans sa lettre Jeanne indique avoir reçu une lettre du 26, donc la date doit être postérieure de 4 à 5 jours à ce courrier de Simon, ce qui confirme la date indiquée par le calendrier.

Nous avons donc retenu la date du 31 juillet. Il faut savoir que nous avions déjà rencontré quelques doublons de date et que nous n’avions pu trancher, les indices n’étant pas assez nombreux. Sans la précision du jour, nous n’aurions pas bien su comment la dater.

______________________________________________________________________________________

 

Recto

Le temps me dure toujours d’arriver pour te lire.

Je ne cesse de tirer peine.

Moingt le 26 juillet 1917
.                       Mardi
.         Mon Simon adoré
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 26 courant. Avec un immense
plaisir de te savoir en bonne
santé. Le temp me dure toujours
d’arriver pour te lire Je
ne cesse de tirer peine Le
temp dure bien de voir finir
ce maudit cauchemard Mais
toujours rien qui fasse prévoir
une fin prochaine C’est enra-
geant de voir que l’on en
est pas plus avancer que le
premier jour. Ne cessons pas
d’espérer c’est le plus sage
nous ne serions pas plus avancer
de nous désoler

 

 

Centre gauche

Elle a  enlevé la croute du mal.

Son nez est presque guéri.

Notre Zizette se porte très bien elle
est toujours bien polissonne sont
nez et presque guéri Elle a
enlever la croute du mal Elle
ne suporte rien. Figures-toi
que la nuit passé ma mère a
mit un matelas par la
chambre et l’on couche dessus Car
la chaleur a mit beaucoup
de punaises nous ne pouvions
dormir dans le lit tant nous
étions dévorer. Zizou est
enchanter de coucher par
la chambre ce soir Elle ne
laissait pas finir le jour
pour dire qu’elle voulait ce
coucher. Elle ferait une bonne
bonhémienne. Aujourd’hui
nous avons eu la pluie
toute la journée Ca fait
beaucoup de bien a tous
les légumes Car la sécheresse
ce faisait violement sentir

 

 

Centre droit

Le temps est encore très sombre.

Le temp est encore très sombre
peut être qu’il pleuvras encore
cette nuit Vers toi il pleut
aussi ça le fait exprès a
cause que tu vas dans les
tranchées ça va faire mauvais
temp Quand donc aurons
nous fini de tirer peine
espérons que pour cette
fois aussi la chance seras
pour nous. Cette nuit j’ai
réver que nous étions tous
les deux a la messe a
l’église de Moingt. Je
me demande où l’on
va chercher de pareil rêve
On pense tellement dans
la journée que les idées
finissent par devenir toutes
bizarre Moi aussi mon
Simon Je ne cesse de penser

 

 

 

Verso

Comme nous serions heureux.

a toi et a notre jolie petite
vie si nous étions ensemble
Le travail marche assez
bien Giraud ma fait une
belle g crasse ce soir je
te dirais ça demain Je
ne vois plus clair ce soir
pour écrire. Puis mon papier
et trop petit Je n’ai pas
vu qu’il était si petit quand
je l’ai acheter
Au revoir mon Simon
a demain le grand plaisir
de te lire Mille grosses bises
de ta petite femme qui
t’aime Je t’envois mes
plus tendres caresses comme
au sept jours Mes meilleurs
pensées et mes plus
doux baisers Je t’aime
Ta Jannot pour toujou
.         Jann

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Jeanne 30 juillet 1917 : Mais toujours rien qui nous fasse prévoir une paix prochaine.
Jeanne 2 août 1917 : Dire qu’il y a trois ans aujourd’hui que tu es parti.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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