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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 31 juillet 1915 : mon cousin désespère de voir finir la guerre cette année

1 août 2015 Laisser un commentaire

Recto

Pourtant je  t’écris tous les jours.

Je suis étonnée que tu ne reçoives rien de moi

Moingt le 31 juillet 1915

Mon cher Simon

Comme je suis etonnée que tu ne
reçoives rien de moi. Po Pourtant je
t’écris tous les jours. Et cela est
plutôt bizarre que mes lettres ne
te parviennes pas. Je suis a me
demander ce qu’il peut bien y avoir.
Pourtant je reçois très régulièrement
les tiennes tous les jours. Et ça
me fait bien plaisir de te savoir
en bonne santé. Et le temp me
dure d’avoir le bonheur de te
voir. Mais malheureusement tu me
dis que ce n’est pas encore. Je
veux bien esperer que c’est plus
proche que tu l ne le crois. Mais
c’est dure de toujours attendre.
Mon cher Simon nous allons tous bien pour
le moment notre Zizou se porte toujours

 

Centre gauche

 

 Elle court toute  la  journée dehors. Aussi elle est  bien turbulente.

Elle répond Zizou Coulay

a merveille elle est si gentille que
le temp me dure encore davantage
que tu la vois. Elle comprend tout
quand on lui demande son nom
elle répond Zizou Coulay, Je ne suis
pas allée voir tes parents aujourd’hui
j’avais du travail a finir mais j’irais
demain dimanche. Il vont tous
bien pour le moment.
Pour le moment nous avons le
beau temps. Ce qui fait bien l’affaire
de notre gamine. Elle court toute
la journée dehors. Aussi elle est
bien turbulente. Je voudrais que
vers toi il fasse beau temps aussi
c’est trop embêtant de patauger
dans la boue.
Mon cher Simon j’ai reçu une
carte de mon cousin Chassagneux
il désespère de voir finir la guerre
cette année mais il n’a peut être
pas raison. Les événements ne ce
prévois pas a l’avance et ce
seras plutôt fini qu’on ne le

 

Centre droit

 

Combien la vie  est triste en comparaisons de  ces jours de bonheur

Nous serons heureux comme par le passé

penses pense. Mais il compte venir au
commencement septembre. Je crois que
ton cousin Clair et venu, Mais
ma mère n’a pas bien su
me dire si c’était lui. Elle n’a
que reconnu la Maria. Mais je
te donnerais plus amples détails
demain. Si c’est lui je pense le
voir chez toi. Et je dirais aussi
a ton père de t’écrire.
Mon Simon comme toi je pense
a nos promenades si heureuse
d’autrefois. Et combien la vie
est triste en comparaisons de
ces jours de bonheur. Mais il faut
bien avoir l’espoir que tout revien-
dra où nous serons heureux com-
me par le passé. Nous avons notre
gosse pour l’être encore davantage
elle est si drôle si intelligente
et tu verras comme elle cause
comme tu seras content après d’avoir
un joli poupon comme ça Je
m’étonne
Tu m’étonne quand

 

Verso

Tout le monde qui la voie trouve qu’elle te ressemble

Tu dis qu’elle me ressemble

tu dis qu’elle me ressemble elle est
mignonne pourtant je le suis guère
et puis tout le monde qui la voie
trouve qu’elle te ressemble tu ne peux pas
bien juger sur une photo.
En attendant j’espère que tu auras reçu
mes lettres et reçois de ta petite femme
qui t’aime de bien doux baisers
et de bien douces caresses comme celles
des bois. Elle une grosses bise de ton
Zizou.

Mon papa chéri ton Zizou
t’apelle et c’est bien dire
des choses pour quand
viendras.
Un gros baiser
Zizou

Bien le bonjour a tes camarades
Janne

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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